spécifique, mesurable, atteignable, réaliste, temporellement défini. Le moyen mnémotechnique s’appuie sur l’adjectif anglais qui signifie à la fois élégant, habile, intelligent : tout pour plaire ! Bien sûr, comme tout acronyme, il prête le flanc aux critiques de la pensée minute qui veut se lexicaliser. Mais ses atouts de mémorisation et de synthèse l’emportent sur cet écueil.

reçus lors d’une précédente rubrique à propos du smart management m’ont incité à creuser cette nouvelle idée.

Nous savons qu’un manager est investi de cinq rôles : pilote pour atteindre les objectifs attendus, animateur de son équipe, coach de chacun de ses collaborateurs, contributeur au succès de son organisation et leader pour entraîner. Ces cinq missions constituent en quelque sorte le cahier des charges, la « job description » du manager, mais pas le style, c’est-à-dire la façon dont elles sont mises en œuvre.

On n’en peut plus des gens incompréhensibles, tordus, protocolaires à en être sirupeux… Le management est d’abord un métier de relation, une façon d’être, de savoir-être. Simple ne veut dire ni simplet ni élémentaire, mais direct, facile, accessible, proche, modeste. Tout collaborateur appréciera que chacune des cinq missions de son manager soit accomplie dans cet état d’esprit (on dira mindset pour faire smart !).

Vous allez me dire : quoi de neuf ? C’est juste, le job du manager reste de donner la pêche chaque matin à chacun de ses collaborateurs. Le nouveau est que les attentes des salariés ont changé et que les leviers de motivation aujourd’hui s’appuient moins sur des facteurs exogènes (salaire, statut…) qu’endogènes. Le pourquoi je travaille devient le pour quoi je travaille. Et avec qui. Et j’apprends quoi. Ces trois leviers, le sens, l’ambiance et la progression, impliquent l’individualisation du management.

Accélération, mondialisation, tsunami numérique… métamorphosent notre environnement. Impossible aujourd’hui de ne pas être souple, ouvert, réactif, collaboratif. Le manager contextualise ses missions : il sera plus régulateur que contrôlant, plus ajusteur que normatif ; son lâcher-prise facilite autonomie, mobilité, transversalité, travail à distance.

L’idée à retenir est que la responsabilité s’étend dorénavant aux impacts de son activité, à sa citoyenneté. De la même façon que l’entreprise n’est plus face seulement à son marché mais à la société (RSE), le manager est face bien sûr à ses résultats mais aussi à la façon dont il les obtient : éthique, santé morale et progression de chaque collaborateur, contribution à l’organisation, attention portée aux nuisances possibles de son activité…

Cerise sur le gâteau. Imaginez que votre manager soit inspirant, positif, généreux, chaleureux. Qu’il crée cette photosynthèse qui transforme le CO² de votre stress en O² de plein d’énergie. Que vous ayez envie de le suivre dans chacun de ses rôles. Qu’il vous permette de donner le meilleur de vous-même. Le rêve ?

l’autodiagnostic de notre prochaine rubrique. Et faites de beaux rêves en attendant…