Adaptations aux marchés, innovations, réorganisations, déménagements… : les entreprises vivent désormais sous l’empire du changement permanent. Une forme d’évolution naturelle dont il sera judicieux de ne pas négliger les effets sur le travail et la santé des salariés. Car, selon les experts, les freins “humains” constituent le principal obstacle à une réorganisation réussie. D’autant plus si, visant exclusivement la performance, elle risque de se traduire par une dégradation de la qualité de vie au travail (QVT), voire conduire à l’émergence de risques psychosociaux.

C’est pourquoi des entreprises de plus en plus nombreuses ont intégré le sujet dans leur accord de QVT, proposant des grilles d’analyse de l’impact humain ou mettant à disposition de leurs managers et chefs de projets des outils d’accompagnement des changements qui permettent de prendre en compte leur dimension humaine. La montée en puissance de la question des RPS et la responsabilité de l’employeur en matière de prévention du risque de santé ne sont bien sûr pas étrangers à la multiplication de ces initiatives qui visent à rendre le changement moins délétère. Que des entreprises comme Orange ou EDF se soient dotées de tels outils n’est pas un hasard.

Il s’agit, certes, d’un investissement. Mais limiter les risques de RPS ou simplement lever les craintes des collaborateurs et s’assurer du maintien de leur engagement est assurément un bon placement.