Les entreprises pratiquantes et les professionnels du secteur peuvent respirer : l’épargne salariale ne sera pas concernée par la “flat tax”, prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus de l’épargne (lire Entreprise & Carrières n° 1348). Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Lemaire, a déminé le terrain dès le 28 août, avant la présentation des ordonnances réformant le Code du travail.

Il faut dire que l’épargne salariale a largement repris des couleurs, comme le montre une enquête de la Dares (Résultats n° 055, août 2017). Une tendance que confirme également la dernière étude annuelle sur les rémunérations de Deloitte (lire p. 11).

Participation, intéressement, abondement sur les PEE et les Perco : selon la Dares, près de 16,9 milliards d’euros bruts ont été distribués en 2016 au titre de 2015 par les entreprises, dont 16,4 milliards pour les seules structures de 10 salariés ou plus. Soit une hausse de 7,4 % par rapport à 2014 (contre + 0,7 % l’année précédente).

8,6 millions de salariés (soit 54,9 % des salariés du secteur marchand non agricole) sont couverts par au moins un dispositif. Et 7 millions d’entre eux ont perçu une prime en 2016 au titre de 2015 pour la participation et l’intéressement ou profité d’un abondement en 2015 sur les plans d’épargne.

Signe d’une meilleure santé des entreprises, le montant moyen de participation a augmenté en 2015 (1 407 euros, + 8,2 %) et ce, pour la première fois depuis 2010, alors que le nombre de bénéficiaires est reparti à la baisse (- 0,7 %) note la Dares. Les salariés ont également perçu davantage d’intéressement au titre de 2015 que pour l’exercice précédent (8 milliards d’euros, en hausse de 8,4 %). Avec une moindre augmentation du nombre de bénéficiaires (+ 2,3 %), le montant moyen de l’intéressement par salarié, qui s’élève à 1 772 euros, a progressé pour la 4^e année consécutive (+ 5,9 % en 2015, après + 3 % en 2014).

Le montant moyen de l’abondement sur le PEE est de 656 euros, celui du Perco, de 485 euros. Tous dispositifs confondus, ces compléments de rémunération s’élèvent en moyenne à 2 422 euros par bénéficiaire dans les entreprises de 10 salariés ou plus (+ 110 euros par rapport à 2014).