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Édito

Flexisécurité… dans l’entreprise

Édito | publié le : 29.08.2017 | Guillaume le Nagard

Changement de fonction ou de métier et prise de risque, pour la flexibilité ; mais statut salarial et rémunération préservés, pour la sécurité : avec l’intrapreneuriat, certaines entreprises ont inventé une forme de flexisécurité interne. Ces programmes permettent à des collaborateurs de quitter momentanément leur poste pour s’investir dans le projet qu’ils ont proposé à leur employeur, pourvu qu’il ait été jugé stratégique pour l’entreprise.

Endosser les habits de l’entrepreneur sans investir son propre capital ; agir en indépendant sans craindre pour ses revenus : plus de 70 % des salariés interrogés dans une récente enquête sont prêts à signer. Et un jeune diplômé sur deux a l’âme d’un créateur d’entreprise.

D’où l’intérêt de susciter des vocations d’intrapreneurs : deux tiers des projets encouragés aboutissent en moyenne – permettant le lancement de nouveaux produits ou services, l’amélioration d’une technologie, ou de l’organisation – mais en outre, l’image de marque de l’employeur et son attractivité en bénéficient.

Une martingale que n’ont pourtant jamais tentée les deux tiers des entreprises. Management trop rigide ? Peur de l’échec ?

Dommage, sans doute. Instaurer cette forme de flexisécurité en interne, fondée sur le volontariat, relève bien moins de la quadrature du cercle que de l’imposer sur le marché du travail : après la mise en œuvre du compte personnel d’activité par le gouvernement précédent, et en attendant que le bénéfice des allocations-chômage soit accordé aux démissionnaires, ce sont plutôt la négociation des conditions de recours au CDD, l’extension des contrats de chantier, le plafonnement des indemnités prud’homales… – bref, les mesures de flexibilisation du marché du travail – qui vont animer la rentrée sociale.

Auteur

  • Guillaume le Nagard