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Emploi : Une personne sur quatre se sent déclassée

La semaine | publié le : 18.07.2017 | Hélène Truffaut

En panne, l’ascenseur social ? Pas tout à fait. En 2014-2015, près de quatre personnes âgées de 30 à 59 ans sur dix considèrent que le niveau ou le statut de leur profession est plus, voire bien plus élevé que celui de leur père, indique une enquête de l’Insee (n °1659, juillet 2017). Mais un quart, tout de même, des 27 000 répondants expriment un sentiment de déclassement. Environ un cadre sur cinq estime ainsi que sa position sociale est moins élevée que celle de son père. Parmi les ouvriers et les employés, ce sentiment « varie très fortement, de 16 % à 45 %, pouvant refléter des différences de conditions d’emploi, de rémunérations ou encore de prestige des professions ».

L’Insee observe que ce ressenti ne concerne pas uniquement les personnes dont la mobilité sociale est descendante. Ainsi, 57 % des personnes se considérant déclassées connaissent soit une mobilité ascendante (8 %), soit une mobilité de statut (20 %) ou encore appartiennent à la même catégorie socioprofessionnelle que leur père (30 %). Et 24 % des personnes occupant la même position sociale que leur père estiment qu’elles sont moins bien classées que lui : une tendance « particulièrement marquée en haut de l’échelle sociale », note l’institut.

Un sentiment particulièrement fort.

Au sein de la population cadre, le sentiment de déclassement est particulièrement fort (30 %) parmi les professions de l’information, des arts et des spectacles. Du côté des employés et des ouvriers, il se manifeste davantage chez les ouvriers agricoles (45 %), les caissiers (43 %), les serveurs, les aides de cuisine et les employés d’hôtel (40 %) ou encore les vendeurs non spécialisés (37 %).

Auteur

  • Hélène Truffaut