C’est une PME de 47 personnes seulement. Mais elle est parvenue à se hisser parmi les finalistes des prix européens de bonnes pratiques de l’agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (Osha), aux côtés d’une entreprise comme PSA. C’est que les laboratoires Quinton, installés à Alicante, sur la côte est de l’Espagne, spécialisés en fabrication de produits réalisés à partir d’eau de mer, vendent du bien-être mais le pratiquent aussi quotidiennement.

« Nous ne pourrions pas être prédicateurs et ne pas travailler en interne sur le sujet, c’est une question de logique, le bien-être réside dans notre ADN », explique Cecilia Coll, responsable des « Personnes avec des valeurs ». « Même si nous n’avons pas gagné, arriver en finale nous remplit de satisfaction », sourit-elle.

Un an après leur création, en 1996, les laboratoires Quinton implantent déjà la « journée intensive », de 7 heures à 15 heures, avec une entrée et sortie de travail flexibles. Cecilia Coll, maman de trois enfants, arrive par exemple à 6 h 30 et peut donc sortir à 14 h 30. Mais cette PME décide d’aller beaucoup plus loin et lance des initiatives originales. La fondation Mas Familia, spécialisée dans la conciliation entre vies personnelle et professionnelle, l’a aidée pour structurer toutes les mesures et les certifier. Quinton travaille sur trois axes : la conciliation, la santé et le sport.

Le premier, assez classique, regroupe toutes les mesures destinées à faciliter la vie personnelle des salariés. Les laboratoires proposent des vacances à la carte mais de manière encadrée. Normalement, la PME reste fermée trois semaines en août et une semaine à Noël. Il est toutefois permis aux collaborateurs de prendre une semaine maximum à un autre moment. Une batterie d’autres mesures attractives permet aux employés de profiter de leur famille : jour libre mais payé pour l’anniversaire, possibilité d’amener les enfants à l’entreprise en cas d’impossibilité de garderie, télétravail lorsque nécessaire. « Nous avons 47 salariés et au total 42 enfants de moins de 18 ans, il était normal de songer à une politique de conciliation », assure Cecilia Coll.

Les initiatives semblent payer : le turnover reste bas et l’ancienneté moyenne atteint 8 ans. Pour mesurer régulièrement le climat dans l’entreprise, la direction a créé une application permettant chaque jour de choisir anonymement entre quatre petits visages exprimant son degré de satisfaction. 80 % votent régulièrement. Chaque semaine, une question est également posée à chaque salarié à travers ce programme.

Mais ce sont surtout les mesures concernant la santé qui ont mené cette PME à la finale des prix Osha. Depuis 2011, les laboratoires Quinton ont pris à bras-le-corps cette question, d’autant plus que 20 employés sur 47 travaillent à la production avec des mouvements répétitifs. Une nutritionniste et un physiothérapeute viennent une fois par semaine dans les murs. Un succès : 70 % des collaborateurs en profitent. Après une étude interne, la direction s’est rendu compte que de nombreux salariés dormaient mal. À travers l’assurance maladie privée de la PME, tout le personnel a bénéficié d’une formation pour acquérir un meilleur sommeil. Les cas les plus critiques peuvent même consulter la clinique en charge du traitement.

Reste le troisième axe complémentaire : le sport. Même si la majorité du personnel en pratique un, l’entreprise a voulu impliquer les plus sédentaires. « Avec beaucoup de communication, nous les avons invités à faire du sport en tentant d’encourager le sport en équipe et en famille », explique Cecilia Coll. Pour donner un coup de pouce, l’entreprise a offert des vêtements sportifs à tous les employés. Les plus motivés encouragent les autres à participer à des activités en groupe, notamment pour des causes bénéfiques.

Atypique, cette PME estime que finalement cette batterie de mesures ne coûte pas si cher, en moyenne 0,7 % du chiffre d’affaires. « C’est une question d’organisation, de volonté », résume Cecilia Coll. Et qui n’empêche en rien l’entreprise de voir croître son chiffre d’affaires.

EXPANSION. Les jeunes contraints à la poursuite d’études

Selon une enquête de l’Institut national des statistiques sur « Les jeunes et le marché du travail », en collaboration avec Eurostat, la génération la plus préparée de l’histoire préfère se concentrer sur ses études. Seul un jeune sur quatre âgé de 16 à 34 ans a eu une expérience professionnelle pendant ses études. La crise, les salaires peu élevés, le manque d’offres expliquent en partie ce comportement. 12 juin, Expansion, quotidien économique.

EL ECONOMISTA. Lutte des dockers contre la libéralisation

Les dockers espagnols sont en grève. Selon le ministère du Développement, 36 millions d’euros auraient été perdus en raison de ce mouvement syndical. Après l’approbation du décret de régulation des dockers pour libéraliser le secteur sous pression de l’Union européenne, les grévistes estiment que les emplois ne sont pas garantis à 100 %. 12 juin, El Economista, quotidien économique.