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L’enquête

L’Oréal : Un contrat rénové mieux-disant

L’enquête | publié le : 27.06.2017 | V. L.

Le spécialiste mondial de la beauté a pris le temps de passer au crible son contrat de complémentaire santé afin de le rendre conforme au nouveau contrat responsable. L’objectif était de ne pas augmenter les cotisations et le groupe a même réussi à améliorer le régime, tout en restant à l’équilibre.

Chez L’Oréal, la plupart des sociétés du groupe bénéficient d’un régime unique sans options, qui couvre 90 % des dépenses des salariés en moyenne. La mise en conformité au nouveau contrat responsable entre en vigueur le 1er juillet, un choix fait par la Commission frais de santé « car la période de mai-juin nous semblait plus propice pour communiquer et expliquer ces changements aux salariés », assure Hugues de Beaugrenier, directeur de la protection sociale de L’Oréal. Et permet d’éviter le rush de fin d’année que connaissent les assureurs.

« Dès le 1er avril 2015, nous nous sommes donnés le temps d’analyser les répercussions qu’aurait le contrat responsable nouvelle version, rapporte le directeur. Au sein de la commission frais de santé, notre volonté était d’aboutir à un consensus avec les partenaires sociaux. » En analysant les impacts possibles des nouveaux contours du contrat responsable, l’entreprise s’est rendu compte qu’ils seraient surtout nombreux pour les remboursements de consultations de spécialistes et pour ceux des médecins hospitaliers non Optam. Mais sur l’optique, aucun effet n’était à prévoir.

« Il était clair que nous voulions garder le label contrat responsable, mais nous n’avons pas voulu faire uniquement de la conformité réglementaire, souligne Hugues de Beaugrenier. Nous avons voulu en profiter pour construire un régime encore plus favorable aux salariés. Nous avons réinvesti les économies issues de la mise en conformité aux plafonds, sur des majorations de garanties, celles qui étaient moins bien remboursées, comme le dentaire, l’optique et la maternité, ou de nouvelles garanties, comme la médecine douce – et nous proposerons un service de télémédecine dès le 1er juillet. »

Thierry Hamel, délégué syndical central, CFE-CGC, premier syndicat de l’entreprise, se réjouit de ces résultats : « Aucun surcoût n’est à déplorer pour les salariés. Ils ont tous reçu un bulletin leur expliquant les choses et nous avons même réussi à améliorer les garanties sur l’optique et le dentaire. »

Un régime plus favorable

Pour les prothèses dentaires, la couverture sera désormais à 400 % de la base de remboursement, au lieu de 300 %, le forfait maternité passera de 540 euros à 600 euros, et en médecine douce, il sera possible d’être remboursés de 30 euros par séance, à raison de deux séances maximum par an. S’agissant des verres optiques, le reste à charge passera de 25 % à un niveau inférieur à 10 %. À signaler également, le niveau élevé de la participation employeur : 72 %.

L’assureur (Axa) a été sollicité pour proposer une offre de surcomplémentaire individuelle et facultative à laquelle les salariés peuvent souscrire pour couvrir les honoraires des médecins non Optam, à un coût raisonnable de moins de 5 euros par mois pour un salarié seul et de 7 euros pour une famille avec deux enfants.

Un courrier, des brochures d’information, un film et des réunions d’information sur les sites ont été proposés afin d’expliquer le nouveau cadre aux salariés.

Repères

Activité

Cosmétique.

Effectif monde

89 300 collaborateurs.

Chiffre d’affaires du groupe (CA international)

25,84 milliards d’euros en 2016.

Auteur

  • V. L.