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Mobilité : Les cadres rêvent d’un ailleurs professionnel

La semaine | publié le : 27.06.2017 | Adama Sissoko

Selon la dernière étude de l’Apec, les cols blancs en entreprise ont de plus en plus la bougeotte. Sur un marché de l’emploi porteur, près d’un tiers ont franchi le pas en 2016, et près des deux tiers envisagent une mobilité dans les trois ans.

C’est plutôt bon signe. Selon l’édition 2017 du « Panorama des mobilités professionnelles des cadres » publiée par l’Apec(1) le 21 juin, plus des deux tiers (64 %) des cadres interrogés envisagent de bouger dans les trois années à venir, soit 4 points de mieux en un an.

Ainsi, parmi eux, 42 % se disent être prêt à changer de poste au sein de leur entreprise contre 39 % qui préféreraient changer d’employeur, et 10 % qui souhaiteraient créer leur propre entreprise. En un an, ce souhait a augmenté de 4 points puisqu’en 2016, ils étaient 60 %, selon l’Apec, à vouloir évoluer.

L’étude a déterminé le profil de ces cadres mobiles. Ce sont des hommes (45 %) plus que des femmes (38 %) et ils sont plutôt jeunes : chez les moins de 30 ans, la volonté de changer de poste est plus forte (dont 60 % vers l’externe, + 6 points en un an). Enfin, une rémunération plus élevée ou la volonté d’acquérir de l’expérience et des compétences sont les arguments avancés par ces derniers. Tandis que leurs aînés ressentent l’impossibilité d’évoluer au sein de leur entreprise ou la dégradation de leurs conditions de travail. Une tendance qui poursuit celle de l’an passé.

Parcours difficile.

Les départs hors de l’entreprise ne sont pas aussi faciles qu’on pourrait le croire. L’enquête révèle que, pour les 7 % des cadres qui ont connu une mobilité externe au cours de l’année 2016, le parcours a été semé d’embûches : « En effet, certains [d’entre eux] ont connu une période de chômage avant d’intégrer leur nouvelle entreprise, ce qui n’a pas été sans conséquence sur leurs conditions d’emploi et de rémunération, avec un rapport de force entre recruteur et recruté qui peut s’avérer déséquilibré. » Par ailleurs, en 2016, 28 % des cols blancs ont bougé, une hausse de 3 points par rapport à 2015. Ainsi, 7 % d’entre eux ont tenté leur chance ailleurs.

Pour ceux qui ont connu une évolution interne (21 %), cela s’est formalisé soit par un changement de poste intra muros pour 9 %, soit par un changement de service, une promotion dans la hiérarchie, voire un changement de métier, pour 12 %. Autre point important, ceux faisant partie d’une entreprise de plus de 1 000 salariés éprouvent davantage le désir d’évoluer à moyen terme à l’intérieur de leur structure que ceux des petites entreprises (moins de 50 salariés), qui visent plutôt une évolution externe. Par ailleurs, 72 % des cadres n’ont connu aucun changement professionnel en 2016, en baisse de 3 points par rapport à 2015. Pour autant, certains ont entrepris des démarches pour dynamiser leur parcours professionnel : 49 % d’entre eux ont été en recherche active et 23 % en veille. Seuls 28 % n’ont effectué aucune démarche spécifique.

1) Réalisée par internet en février 2017 auprès de 3 000 cadres en emploi dans le secteur privé

Auteur

  • Adama Sissoko