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Édito

Contrat responsable et restes à charge

Édito | publié le : 27.06.2017 | Guillaume le Nagard

Nous le constations dans notre enquête de novembre 2015, alors que la réforme de la couverture santé n’était pas encore entrée en vigueur : le nouveau contrat responsable risquait de se révéler un peu bas de plafonds pour les entreprises les plus généreusement dotées en la matière. En cause, notamment, les limitations de remboursement imposées pour les dépassements d’honoraires en consultation ou en chirurgie. La renégociation d’un accord santé dans ce nouveau cadre a pu être une aubaine pour les entreprises dont le régime était déficitaire. Mais beaucoup d’autres employeurs ont choisi d’utiliser jusqu’au bout le délai accordé par la loi, avant de basculer vers le contrat responsable. La date limite de conservation des régimes existants, fixée au 31 décembre prochain, approche. Ces entreprises vont devoir réaliser des arbitrages fins sur leur tableau de garanties et leur montant de cotisation, et parfois proposer une surcomplémentaire facultative ou obligatoire pour limiter les mauvaises surprises de restes à charge explosifs en hospitalisation, tout en préservant l’équilibre de leur ratio sinistre à prime. Les entreprises que nous avons rencontrées sont ainsi parvenues à conserver les atouts de leur régime en passant au contrat responsable.

Avantage social moins visible que d’autres, la complémentaire santé est bien souvent un élément déterminant du package de rétribution, voire de l’image employeur, qui justifie le temps et les efforts consentis sur la redéfinition du régime. En attendant, sans doute, que l’objectif de remboursement à 100 % en dentaire et en optique annoncé dans le programme d’Emmanuel Macron, pour lequel il souhaite renforcer la concurrence entre les acteurs de la couverture santé en entreprise autour de contrats types, vienne une nouvelle fois rebattre les cartes.

Auteur

  • Guillaume le Nagard