Je retrouve une similitude de culture car l’entreprise Babilou est également familiale, les valeurs y sont très ancrées. Il s’agit aussi de maîtriser un environnement multisites avec plus de 410 structures petite enfance dans le monde, une population majoritairement féminine et un taux de turnover à contenir. Il est élevé dans le secteur, en général. Chez Babilou, il était de 27 % en 2012. En 2016, il avait déjà baissé de dix points. Je compte aussi sur la formation pour développer les compétences. D’ailleurs, nous y consacrons un budget de 2,7 % de la masse salariale. Nous allons inciter encore davantage les collaborateurs à engager des démarches de Validation des acquis de l’expérience (VAE), de façon à les faire évoluer au sein de l’entreprise. Ils sont souvent partants pour passer d’un CAP petite enfance au grade supérieur, c’est-à-dire le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture. Celui-ci est nécessaire pour accéder à la direction d’une crèche que nous créons. Nous proposons également un parcours de formation spécifique pour les managers : dès leur arrivée, ils bénéficient d’un cursus d’apprentissage de quatre jours. Et plus globalement, pour éviter que les salariés quittent l’entreprise, nous misons sur l’amélioration des conditions de travail.

En quelques semaines, nous avons déjà lancé une négociation dans le but d’aboutir à un accord de qualité de vie au travail. Le projet sera présenté au comité d’entreprise début juillet. Il comprend notamment la mise en place du portail parentalité de Babilou « Mes solutions family », qui propose un ensemble de services pour accompagner les salariés parents. Selon leur situation, ils trouveront des modes de garde à domicile, un accueil occasionnel ou permanent en crèche ou encore, du soutien scolaire. En septembre, une journée de la famille aura lieu afin d’accueillir les enfants des collaborateurs pour leur faire découvrir l’univers de travail de leur père ou de leur mère. Nous comptons également mettre en place un partenariat spécifique dans le but de conseiller les salariés aidant un proche dépendant. Par ailleurs, le télétravail sera prochainement ouvert aux 300 salariés du siège. Enfin, nous renforcerons notre engagement en faveur de la diversité notamment en élargissant notre politique handicap que ce soit en crèche, dans les directions régionales ou au siège social.

90 % des offres concernent les métiers de la petite enfance. Nous allons continuer de développer l’apprentissage, un réel tremplin pour l’emploi en notre sein. Avec un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros réalisé en 2016, un objectif fixé à 300 millions d’euros pour 2017 et une trentaine d’ouvertures de crèches prévues cette année en France, nos enjeux de croissance sont tels, qu’il est important de développer des partenariats avec les écoles qui préparent au CAP petite enfance et d’aller à la rencontre des élèves. L’ensemble du secteur est créateur d’emplois. Or il n’y a pas suffisamment de personnes formées à ces métiers sur le marché. Nous pouvons faire la différence en montrant que nous sommes très axés sur la pédagogie de l’enfant pour lui permettre de développer toutes ses potentialités. C’est une tâche valorisante qui intéresse particulièrement les candidats. Nous avons également instauré la cooptation assortie d’une prime pour le salarié, une fois la période d’essai de la nouvelle recrue validée.