La feuille de route des responsables de formation au sein des entreprises devient plus pressante, à l’image de celle des DRH et des généralistes de la fonction RH. Deux impératifs : accroître – et démontrer – leur performance, et venir en soutien des managers. La réforme du financement de la formation de 2014 accélère le mouvement : supprimant l’obligation de dépense, elle renforce le caractère stratégique de l’investissement dans ce domaine, dans un contexte où le développement et l’actualisation des compétences des collaborateurs sont de plus en plus perçus comme des facteurs de performance globale.

Optimisation des budgets et recentrage sur des tâches stratégiques : pour beaucoup d’entreprises, le bon réflexe est celui de l’externalisation de pans de plus en plus complets de la prestation, avec des acteurs capables désormais d’aller bien au-delà de la gestion administrative, déléguée par les entreprises depuis de nombreuses années. Certains prestataires sont en effet en mesure de travailler très en amont de l’acte de formation, notamment sur l’évaluation fine des besoins des salariés, et en aval sur l’évaluation de sa performance.

Dans leur capacité à intégrer un prestataire jusqu’au cœur de l’élaboration d’une stratégie de gestion des compétences, à renforcer leur rôle en matière d’ingénierie et à se mettre plus largement au service des managers, certains patrons de la formation trouveront les moyens d’améliorer le retour sur attentes de leur service. Près de deux sur dix ont déjà fait ce choix. Le tiers des autres est tenté. Les cas analysés dans notre enquête cette semaine peuvent faire réfléchir.