La multiplication, depuis plusieurs années, des initiatives publiques et privées en faveur de la mixité hommes-femmes au travail a produit des « résultats mitigés », constatent l’inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (Igaenr) dans un rapport sur le sujet. Dans ce document publié fin avril, les auteurs relèvent que « seulement 26,8 % des travailleurs sont dans un métier comportant au moins un tiers de femmes ou d’hommes ».

Le rapport fait plusieurs préconisations dont certaines intéressent plus particulièrement les entreprises. Ainsi, les chambres consulaires et les organisations professionnelles devraient être incitées, via des appels à projets du Fonds social européen, à insérer des séquences mixité dans leurs formations.

Les deux inspections proposent également de modifier le Code du travail afin que la base de données économiques et sociales soit complétée par une information sur la répartition des effectifs par sexe, métier ou emploi type. Les entreprises employant plus de 300 salariés pourraient même ajouter une information sur le turn-over.

Par ailleurs, l’obligation de formation à la non-discrimination des recruteurs, issue de la loi égalité et citoyenneté de janvier 2017, pourrait être complétée d’une sensibilisation à la mixité des métiers, proposent les auteurs. Enfin, les instituts de formation syndicale pourraient être incités à intégrer une sensibilisation à la mixité dans les métiers et aux stéréotypes de sexe dans leurs formations.