Courroie de transmission de la politique RH, les managers de proximité, et notamment les agents de maîtrise, ne sont pas franchement à la fête, si l’on en croit les résultats d’une enquête menée auprès de cette population par l’Ufict-CGT (CGT des cadres et agents de maîtrise du secteur de l’énergie), présentée le 11 mai.

Certes, au quotidien, les sondés se sentent autonomes (90 %), ont des missions clairement définies (73 %), jouissent de bonnes relations avec leur hiérarchie (85 %) et, surtout, leurs équipes (95 %).

Mais 54 % d’entre eux estiment leur charge de travail inadaptée. Un sentiment plus fort chez les agents de maîtrise que chez les cadres, avec un écart de 10 points. Plus de 40 % des managers de proximité disent avoir des difficultés à équilibrer vie professionnelle et vie privée. Ils sont autant à ressentir une impression d’isolement dans leur travail.

Pour l’Ufict-CGT, le bât blesse surtout au niveau des moyens dont cette population dispose pour atteindre ses objectifs : plus de la moitié d’entre eux (53 %) disent ne pas avoir les ressources humaines nécessaires et, pour 34 %, la situation pêche sur le plan matériel. Avec, sur ces deux aspects, un écart de 10 points entre les cadres, mieux lotis, et les agents de maîtrise. Une crainte domine : le recours à l’externalisation – et la perte de compétences induite qui, pour 70 % des agents de maîtrise (60 % des sondés) – présente un risque pour la pérennité de leur service.