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Édito

De l’individuel au collectif

Édito | publié le : 16.05.2017 | Guillaume le Nagard

À l’évidence, il a fait couler beaucoup moins d’encre que la création du compte personnel de formation (CPF) ou la suppression de la fameuse cotisation 0,9 % plan de formation introduites par la réforme de la formation de 2014. Mais le conseil en évolution professionnelle (CEP), bien plus qu’une option de confort annexée à ces deux mesures disruptives, devrait prendre une importance croissante alors que va s’instaurer une logique de plus en plus individualisée de consommation de la formation.

Pour les entreprises, il sera intéressant de bénéficier des apports de ce CEP, sollicité hors leurs murs par des collaborateurs, pour rendre plus efficace l’entretien professionnel qu’elles doivent réaliser avec eux tous les deux ans, et même pour affiner leur GPEC. Certains employeurs ont d’ailleurs immédiatement informé leurs salariés sur les avantages de ce dispositif dès la mise en œuvre de la réforme.

Cette hybridation entre le droit individuel de travailleurs devenant de plus en plus acteurs dans les choix de formation et d’évolution de leurs compétences d’une part, et la démarche collective organisée par l’entreprise pour favoriser sa performance et accompagner la transformation de ses métiers d’autre part, va redessiner en partie le paysage de la formation. C’est d’ailleurs cette même logique que devrait sous-tendre une future réforme de la formation sous la mandature Macron, qui pourrait concentrer les moyens sur le CPF, renforçant encore les droits individuels et l’autonomie dans les choix d’évolution professionnelle. Ce, pour favoriser l’adaptation de chacun aux transformations de l’économie. Un mantra du nouveau président.

Auteur

  • Guillaume le Nagard