L’Opca interprofessionnel du Medef et des confédérations syndicales crée de la valeur ajoutée, assure une étude Goodwill qui chiffre le gain à 260 millions d’euros, en plus de sa capacité financière de 745 millions.
« En déduisant ses frais de fonctionnement de 41 millions d’euros, Opcalia a apporté à son écosystème une valeur nette de 260 millions d’euros en 2015. Le fonctionnement de l’Opca est naturellement créateur de valeur pour son environnement, et nous invite à dépasser l’approche d’une gestion par les coûts et à adopter un système de management par la création de valeur. » Telle est la conclusion d’une étude Goodwill sur Opcalia (exercice 2015), dont une synthèse a été rendue publique la semaine dernière.
Goodwill a rapporté la valeur créée avec Opcalia à une situation où les entreprises se formeraient seules, sans Opca. Cette étude reprend des travaux de chercheurs (Gérard et Roegiers) pour définir trois critères de la performance de la formation : la pertinence (l’adéquation des programmes avec le besoin des salariés), l’efficacité pédagogique, la mise en pratique des connaissances acquises. Elle reprend également les résultats des chercheurs Konings et Vanormelingen (2010), selon lesquels la formation améliore la valeur ajoutée des collaborateurs formés de + 23 % en moyenne. Ce ratio a été considéré comme une valeur maximale.
La performance des formations dispensées a été évaluée, en notant sur 10 les trois critères, sur la base des évaluations des formations souscrites via l’Espace formation d’Opcalia, reposant sur un questionnaire à J + 1 et un autre à J + 90.
Bilan, selon Goodwill : une entreprise qui forme ses collaborateurs seule (sans les services d’Opcalia) obtient une note de performance de ses formations de 6,5/10, alors qu’avec les services de l’Opca (aide à l’analyse, achats de prestation en gros, Alternance Prodiat, suivi…), la performance des formations serait de 8,1/10.
Au final, le cabinet d’étude recommande à Opcalia d’« influer davantage sur le contenu de la formation afin d’en maximiser l’impact », d’« acheter davantage de formation “en gros” au profit des entreprises adhérentes » et de « développer les dispositifs à forte valeur ajoutée » (POE, Prodiat). « Il devient essentiel pour les Opca de démontrer qu’ils ne représentent pas un coût, mais un investissement permettant d’être plus performants », conclut Yves Hinnekint, directeur général d’Opcalia.
Pas de quoi convaincre les opposants au système des Opca ? En tout cas, dans la perspective d’une nouvelle réforme, les arguments s’affûtent.
