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Conditions de travail : Incivilités : des métiers à haut risque

La semaine | publié le : 09.05.2017 | Virginie Leblanc

Les collaborateurs détiendraient certaines clés de la performance, à condition qu’on leur laisse un peu la bride sur le cou.

Policiers, chauffeurs, commerçants et professeurs sont les métiers le plus souvent victimes de menaces, de violences physiques et d’injures dans l’exercice de leur profession, selon une étude publiée le 4 mai par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). L’enquête de victimation Cadre de vie et sécurité 2007-2016 de l’ONDRP révèle que 16 % des répondants affirment avoir subi au moins un de ces actes sur les deux dernières années (en dehors de vols et de toutes les atteintes ayant eu lieu au domicile) et, parmi ces victimes, 24 % d’entre elles ont subi l’acte « alors qu’elles étaient en train d’exercer leur métier ».

Cette part est notamment supérieure à 50 % pour les personnes dont le métier suppose de nombreux contacts avec le public, comme les enseignants, les chauffeurs, les personnels de santé ou les « policiers, militaires et assimilés », affirme l’ONDRP.

Près de 7 fois sur 10, il s’agit d’insultes ou d’injures. Les cas de menaces sont moins fréquents, environ un quart des actes décrits, et les violences physiques ne représentent que 6 % des cas.

Même si elles déclarent des dommages et perturbations dans leur vie quotidienne, les victimes dans l’exercice du métier semblent être moins marquées psychologiquement. Une minorité de victimes se déplacent pour un acte d’injure, mais elles renoncent moins fréquemment à déposer plainte ou à faire une action de type main courante lorsque l’atteinte a eu lieu dans un contexte professionnel (12 % renonçant contre 20 % pour les victimes hors exercice du métier).

Auteur

  • Virginie Leblanc