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Cinq lois du monde perturbantes

La chronique | publié le : 02.05.2017 |

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Cinq lois du monde perturbantes

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Meryem le Saget Conseil en entreprise

Les lois du monde n’ont rien de juste ni d’équitable,

pourtant elles sont omniprésentes dans nos vies. Alors autant les regarder en face : en voici cinq bien contrariantes.

1. « Ce ne sont pas toujours les meilleurs

qui recueillent des lauriers, mais ceux qui savent le mieux se mettre en avant. » Combien de fois a-t-on sursauté en apprenant qu’un collègue était promu, qu’une personne était valorisée alors qu’elle n’était ni la plus contributive ni la plus compétente ? Mais elle a su faire son « marketing personnel », séduire les managers qu’il fallait, et personne n’est allé chercher plus loin. Heureusement, les évaluations à 360° font leur chemin, et les feedback d’utilisateurs sont de plus en plus fréquents. Ces approches plus directes ne vont pas tout résoudre, mais elles introduiront une transparence bénéfique.

2. « Ce n’est pas celui qui a raison

qui l’emporte, mais celui qui présente le meilleur dossier. » On le constate sur le plan juridique, quand on suit à la télévision les affaires : un avocat qui constitue un dossier solide et arrive à plaider qu’il n’y a pas de preuves suffisantes, peut obtenir l’acquittement de son client, y compris pour des faits de droit commun, de harcèlement, ou même des viols. C’est extrêmement injuste… mais ce sont les lois de notre monde tel qu’il est. Conclusion, si l’on prépare une confrontation, mieux vaut étayer son dossier. Dire la vérité et avoir sa conscience pour soi ne suffiront pas.

3. « Ce ne sont pas les plus méritants

qui réussissent, mais ceux qui le désirent le plus. » Le succès va vers le désir le plus ardent et le plus focalisé, comme la limaille de fer est attirée par l’aimant. Ce n’est pas la valeur personnelle qui fait le succès, et encore moins l’honnêteté, c’est plutôt l’énergie psychique, la volonté à sens unique. On le sait, le meilleur moyen de rater un projet est de rester dans le flou, les idées, les intentions. Si l’on veut réussir, il faut préciser son projet, l’écrire, le détailler, puis apprendre à diriger sa concentration vers son objectif. Trois phases précèdent la concrétisation d’un projet : clarifier d’abord son envie, celle-ci devient ensuite un désir bien identifié, qui lui-même peut se transformer en volonté déterminée.

4. « Des épreuves injustes et difficiles

peuvent arriver à tous. » Effectivement, on a facilement le raisonnement suivant : « Si je suis quelqu’un de bien et si je mène une vie droite et honnête, il ne va rien m’arriver de mal ». Et non ! Si c’était vrai, comment expliquer le décès d’un jeune enfant, un cancer soudain, une perte d’emploi, un accident grave,… Qualifier les événements de justes ou injustes est une façon de penser humaine. La vie, elle, n’obéit pas aux règles de la morale. Savoir accepter les difficultés qui nous arrivent est sans doute ce qu’il y a de plus dur, mais c’est aussi ce qui nous permet d’agir, parce qu’on regarde la réalité en face.

5. « L’argent va vers les nantis. »

1 % de la population mondiale détient plus de richesses que les 99 % restant. Chez ceux qui gagnent « toujours plus », l’argent est bien plus qu’un ami, c’est la mesure de leur identité ; ils lui vouent une sorte de culte, avec ses rituels et sa concentration. Ce sont des pros. Face à cela, il nous reste deux stratégies : œuvrer à la réduction des inégalités bien sûr, mais aussi se mettre au clair sur le type de richesse que l’on veut valoriser dans sa vie. La chaleur du cœur, les valeurs humaines, l’entente familiale, la créativité, la solidarité, l’attention à l’autre, l’harmonie… Personne n’emporte son compte en banque dans l’au-delà…