L’étude « Le travail au cœur des apprentissages en entreprise », Céreq Bref n° 353(1), datée d’avril, démontre que la nature du travail et le contexte organisationnel de l’entreprise jouent des rôles fondamentaux dans l’accès à la formation sous toutes ses formes.

Les activités de travail qui facilitent les processus cognitifs, les échanges et l’autonomie sont propices aux apprentissages informels. Par ailleurs, les contextes organisationnels qui facilitent le dialogue et le partage de l’information, la transmission des compétences, les perspectives d’évolution, le décloisonnement du travail, la réflexion sur la pratique et la valorisation du collectif sont également favorables aux apprentissages informels.

À la croisée de ces deux dimensions, l’étude (sur 4 500 entreprises et 16 000 salariés) constate que les salariés qui bénéficient de la dynamique la plus porteuse affichent le taux d’accès à la formation organisée le plus élevé (65 %), alors que ceux qui pâtissent de la dynamique la moins porteuse affichent le taux d’accès le plus faible (18 %).

De surcroît, cet ordre est vérifié quelle que soit la modalité de la formation : les salariés relevant de la dynamique la plus porteuse accèdent pour 56 % aux stages et pour 22 % aux formations en situation de travail/rotation des tâches, soit les taux les plus élevés. À l’inverse, les taux sont respectivement de 14 % et 5 % pour les salariés relevant de la dynamique de travail la moins porteuse d’apprentissages informels, soit les taux les plus bas.

« Les apprentissages informels sont donc loin de se substituer aux formations formalisées, quelle que soit leur modalité, conclut l’étude. Au contraire, les différentes façons d’apprendre tendent plutôt à se cumuler. À l’heure où la responsabilité individuelle est plus que jamais mise en avant en matière de formation, ces constats viennent soutenir l’idée que le travail, saisi à travers sa dynamique, détermine pour une large part l’accès des salariés à toutes les formes d’apprentissage. »