Plusieurs des candidats à l’élection présidentielle en ont fait un élément programmatique important. Mais la transition écologique représente-t-elle un gisement d’emploi suffisant pour réduire le chômage dans les années à venir ? Les projections divergent et le dernier bilan de la Dares sur ce sujet, s’il incite à la modestie dans l’immédiat, fait état de croissances bien supérieures à celle de l’emploi en général dans l’Hexagone.

C’est qu’au côté des emplois verts, qui participent à préserver les écosystèmes et la biodiversité, à réduire les consommations d’énergie et les déchets, se multiplient les emplois verdissants. Ils sont le fruit de la sensibilisation croissante des entreprises au développement durable, mais aussi de l’évolution des réglementations – comme dans le bâtiment –, et concernent de nombreux secteurs d’activité, du transport-logistique à la banque en passant par la fonction publique hospitalière, ainsi qu’en témoigne notre enquête. Un mouvement qui incite les entreprises à faire évoluer les compétences de leurs collaborateurs en ajoutant des briques vertes aux profils de postes, et à rechercher des candidats à l’embauche déjà sensibilisés. Stages, formations, guides méthodologiques, image employeur : les DRH devront traduire les ambitions écologiques de leur entreprise, leur donner de la visibilité à l’extérieur, mais aussi assurer les conditions nécessaires à l’éclosion d’initiatives venues du terrain, et souvent portées par des salariés un peu plus militants que les autres. Un champ nouveau, au carrefour de l’innovation sociale et de l’engagement sociétal, que les entreprises ont tout intérêt à cultiver.