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Boris Sirbey cofondateur du Lab Rh, directeur général de Myjobcompany

La semaine | L’interview | publié le : 18.04.2017 | Emmanuel Franck

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Boris Sirbey cofondateur du Lab Rh, directeur général de Myjobcompany

Crédit photo Emmanuel Franck

« Le dialogue collectif se recrée ailleurs que dans les IRP »

Le Lab RH a lancé, début avril, une université du dialogue social. Pourquoi ?

En pratique – et ses acteurs le reconnaissent eux-mêmes –, les instances représentatives le sont de moins en moins. En parallèle, on observe que le dialogue collectif se recrée ailleurs : sur les réseaux sociaux, dans l’entrepreneuriat social, au sein des start-up, des initiatives citoyennes…

Nous voulons partir de ces foyers d’énergie collective. Pour autant, le dialogue social est issu d’une longue histoire. Il représente un patrimoine sur lequel il faut s’appuyer. La question est plutôt de savoir comment conserver les éléments positifs de ce patrimoine (acquis sociaux notamment) tout en se libérant progressivement d’un modèle de fonctionnement qui ne mobilise plus les gens.

Vous avez lancé les premières pistes de réflexion avec 70 spécialistes RH. Qui sont-ils ?

Des DRH, managers, représentants du personnel, startupers, demandeurs d’emploi, consultants RH… Un large spectre de gens qui ont pour point commun d’avoir vécu les limitations du système actuel et qui sont prêts à expérimenter une autre forme de dialogue social.

Quelle sera la méthode de travail ? L’idée est-elle de modifier la loi ?

Elle est inspirée des pratiques du Lab RH : un think tank pour poser un diagnostic commun des blocages, identifier les pratiques existantes ; un do tank pour lancer des actions collectives sous forme de prototypes pour démontrer qu’on peut faire différemment ; un share tank pour partager ces retours d’expérience de façon ouverte afin de favoriser la généralisation de l’innovation. Nous espérons bien entendu que ce travail portera ses fruits au-delà de notre cercle, qui est d’ailleurs ouvert.

Travaillez-vous avec les syndicats salariés et patronaux ?

Nous travaillons avec la CFE-CGC Chimie qui a déployé une plateforme d’intelligence collective en partenariat avec Collectivz, qui est une start-up du Lab RH.

Avez-vous déjà quelques pistes ?

De nombreuses idées ont déjà émergé. Créer des cellules d’intelligence collective interconnectées au sein des entreprises, réinventer les modes de réunion entre les IRP et la direction, le droit à l’expérimentation et bien d’autres encore…

Auteur

  • Emmanuel Franck