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Faire face au stress

La chronique | publié le : 18.04.2017 |

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Faire face au stress

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Meryem le Saget Conseil en entreprise

La vie en entreprise nous condamne-t-elle au stress ?

Non, car la pression n’est pas le stress. Nous croyons souvent que notre stress vient d’éléments extérieurs qui nous assaillent : le boss, une autre personne, les délais, les objectifs, le manque de moyens, etc. En fait, il vient plutôt de notre réponse personnelle à la pression. L’essentiel se joue dans notre cerveau et nos émotions.

D’ailleurs, certaines personnes stressent peu,

même sous pression. Ou bien elles stressent momentanément, puis parviennent à rétablir leur équilibre. Pas de rythme cardiaque qui s’emballe, ni de respiration coupée, de visage fermé ou de réponse agressive à ses collègues. Malgré la situation difficile, la personne garde son calme et un état d’esprit positif. Le stressé, en revanche, ne vit pas la même histoire.

Premier symptôme,

il rumine. Il pense sans relâche à la personne ou la situation qui lui pourrit la vie. Matin, midi et soir, et parfois même la nuit, son esprit est accaparé par ses préoccupations. Tout son organisme est en alerte, et son métabolisme paie l’addition. Mal de dos, ventre noué, mâchoires tendues, difficulté à dormir, problèmes de concentration, perturbations physiques et nerveuses en tous genres, la liste de nos maux peut être longue.

Deuxième particularité :

le stressé n’est pas dans le présent. Comme il repasse en boucle les détails passés ou futurs de la situation qui l’oppresse, son esprit est à 90 % occupé à traiter des informations auxquelles il attache des émotions difficiles. Le cerveau ne faisant pas de différence entre la réalité et l’imaginaire, la personne vit dans une sorte de « condensé d’anxiété non stop ». Mais la bonne nouvelle est que, si le stress est en lien étroit avec notre façon de percevoir les événements, c’est en nous que se trouvent les solutions.

Repérer les circonstances

qui nous mettent facilement sous stress et activent le « petit vélo » de la rumination. Tensions avec l’autorité, peur de ne pas être à la hauteur, manque de reconnaissance, injustices, perte de contrôle, insécurité financière, soucis de santé, problèmes avec ses enfants ? La liste est sans limite, mais chaque personne peut identifier ses situations récurrentes.

Dessiner un cercle

et inscrire à l’intérieur les sujets que nous pouvons contrôler ou influencer. Puis marquer à l’extérieur, les domaines sur lesquels nous n’avons pas de prise. Cet exercice souvent proposé dans les séminaires de gestion du stress permet de concentrer son action en priorité sur ce qui dépend de soi, sans chercher ailleurs des solutions qui ne viendront pas. Le stress se dissout dans l’action, c’est vrai, mais à condition de choisir ses initiatives dans le registre approprié.

Enfin, reprogrammer son mental.

Le stress donne l’habitude de ruminer du négatif. Pour changer de regard, voici quelques pistes aidantes. Exprimer matin et soir trois sources de gratitude pour la journée. Dédramatiser en se demandant ce que pèsera ce souci dans trois ans. Reconnaître qu’il existe autour de soi des problèmes beaucoup plus graves, remettre les choses en perspective. Se rappeler ses forces, on a su traverser des périodes plus compliquées dans le passé. Enfin, identifier ce que cette situation vient nous enseigner. Car chaque expérience peut nous apprendre des savoir-être importants, qui nous seront bénéfiques pour mieux vivre les choses à l’avenir.