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RPS : Le stress au travail s’accentue à l’hôpital

La semaine | publié le : 04.04.2017 | Solange de Fréminville

27 000 agents et médecins, dans 45 hôpitaux du sud de la France, ont répondu à une enquête sur les risques psychosociaux.

33 % des personnels hospitaliers ressentent un niveau élevé de stress au travail, selon une enquête sur les risques psychosociaux publiée le 28 mars. Elle a été menée en octobre 2016 auprès de 45 établissements publics de santé de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et de l’ex-Languedoc-Roussillon employant 80 000 agents, à l’initiative de l’ANFH (Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier), Opca de la fonction publique hospitalière, en partenariat avec l’agence régionale de santé de PACA.

Le résultat est d’autant plus alarmant qu’il signifie une accentuation des tensions depuis la première enquête, en 2013 : la part des agents et médecins ayant un niveau élevé de stress augmente de 3 %, celle des personnes qui présentent de forts risques « anxio-dépressifs » croît d’un point, tandis que ceux qui expriment une « sérénité active » sont moins nombreux (leur part diminue de 5 %).

Surcharge.

Les personnes interrogées voient quatre raisons principales à ces tensions : elles ont l’impression d’avoir une charge de travail plus importante et des conditions de travail dégradées. Elles soulignent que leurs valeurs personnelles sont en contradiction avec ce qui leur est demandé au travail et expriment un sentiment d’insécurité face à l’avenir. Les plus en difficulté travaillent dans les services de chirurgie et anesthésie, urgences et réanimation, et dans la logistique. Mais, d’un établissement à l’autre, les résultats diffèrent : deux sont en mauvaise posture, onze proches du bien-être, tandis que le gros des troupes ressent un état de tension relativement élevé.

Au total, 27 000 personnes ont participé à l’enquête, soit un taux de réponse de 35 %, dont 2 000 médecins, une grande majorité de soignants, ainsi que des agents administratifs et techniques, employés dans les CHU et dans la plupart des centres hospitaliers. Les établissements disposent depuis décembre 2016 de leurs propres résultats. L’objectif de l’ANFH est de les inciter à renforcer et affiner leur politique de prévention des risques psychosociaux (RPS), mise en œuvre dans le cadre d’une démarche collective depuis quelques années en s’appuyant dans chaque hôpital sur des référents RPS et qualité de vie au travail, qui fonctionnent en réseau. Ils pourront s’appuyer sur ce qui apparaît comme des sources de bien-être, avant tout l’attachement des personnels hospitaliers à leur métier et l’esprit d’équipe.

Auteur

  • Solange de Fréminville