Pourquoi va-t-on au bout d’un Mooc ? Et qu’en retire-t-on ? Unow, société de diffusion de cette modalité pédagogique, a posé ces questions, à l’automne 2016, à 1 382 apprenants qui ont suivi l’intégralité d’un des cinq Mooc retenus par Unow. Les résultats ont été rendus publics le 28 mars.
d’un apprenant allant au bout d’un Mooc est un homme, dans 60 % des cas, en activité dans la grande majorité (73 %) : seuls 13 % du panel étaient en recherche d’emploi. Ces apprenants se répartissent équitablement entre les 18-35 ans et les 36-50 ans (40 % pour chaque groupe). « De quoi tordre le cou à la légende d’apprenants uniquement jeunes actifs », commente Jérémie Sicsic, cofondateur de Unow. Point important : 63 % avaient déjà suivi au moins un Mooc avant de s’inscrire à nouveau.
En termes d’usage, 82 % estiment que le Mooc leur a permis « d’acquérir des compétences utiles dans leur travail », et 25 % pensent que le Mooc permet de « progresser dans sa carrière ». D’ailleurs, 28 % des apprenants considèrent que « le certificat de fin de Mooc est un élément valorisé par les employeurs ».
Mais on ne consomme pas l’intégralité d’un Mooc par hasard. Ainsi 9/10e de ces apprenants studieux se sont formés « sur un sujet qu’ils connaissent déjà » et ils étaient là « pour se perfectionner ». La moitié d’entre eux précisant d’ailleurs « qu’ils voulaient se renseigner sur les dernières innovations dans leur secteur », et 60 % affirment se former pour « se cultiver ». Ce qui explique peut-être qu’ils reconnaissent aux 2/3 qu’ils ont suivi leur Mooc, partiellement ou entièrement, le week-end.
Au final, 3/4 des personnes interrogées pensent que leur entreprise devrait proposer des Mooc.