La nouvelle version de l’accord sur le forfait-jours à la SNCF a été signée par l’Unsa-ferroviaire mi-mars, une semaine après la CFDT, alors que la CGT et Sud (1^er et 3^e syndicats à la SNCF, mais minoritaires dans l’encadrement) s’y sont opposés. L’accord, qui touche 30 000 agents, est donc valide. Il propose le forfait en jours à des salariés, non soumis à des horaires fixés à l’avance par un tableau de service, et selon deux formules : un forfait de 210 jours par an (214 auparavant) pour les cadres de directions centrales et régionales, un autre de 205 jours pour les cadres et agents de haute maîtrise des établissements de production. Parmi cette catégorie d’opérationnels, les cadres bénéficieront d’une « prime d’autonomie » mensuelle nette de 50 euros, les agents de maîtrise, de 100 euros. Somme qui peut se muer en 4 jours de repos. Un salarié peut dépasser son forfait de 5 jours par an avec l’aval de sa hiérarchie ; la rémunération en sera alors majorée de 25 %. Le suivi des jours travaillés (ou non) est effectué par le salarié, et validé par son supérieur, avec un récapitulatif mensuel obligatoire. Enfin, pour ces forfaitisés, le droit à la déconnexion est d’ores et déjà acquis, avant tout accord maison. L’Unsa a néanmoins ajouté une « réserve juridique » à sa signature, sur le fait d’offrir deux types de forfait.