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La semaine

Conditions de travail : La conciliation des temps, enjeu pour 50 % des salariés

La semaine | publié le : 28.03.2017 | Séverine Charon

Salariés et dirigeants partagent de nombreux constats mais divergent sur les actions prioritaires à mener.

Le constat est sans appel : 87 % des salariés et 90 % des entreprises estiment que c’est le rôle de celles-ci de contribuer à la bonne santé de leur personnel, selon la quatrième édition de l’Observatoire Entreprise et Santé Viavoice-Harmonie Mutuelle*. Et le consensus se renforce puisque, depuis la première édition en 2014, ces chiffres ont progressé de l’ordre de 10 points. Il y a consensus sur « la symbiose entre santé au travail et performance de l’entreprise », souligne François Miquet-Marty, président du cabinet d’études Viavoice.

L’appréciation est différente quand il s’agit de dire si l’entreprise en fait assez. Les dirigeants sont 78 % à estimer que « beaucoup » ou « pas mal » d’actions sont déjà menées, alors que les salariés sont majoritaires (58 %) à penser que ce qui est fait par leur entreprise est insuffisant. Pour l’avenir, tous citent la lutte contre le stress au travail comme l’objectif prioritaire (84 % des salariés et 59 % des dirigeants).

En matière de conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, l’entreprise doit aider ses collaborateurs, pour 75 % des salariés et 62 % des dirigeants interrogés. Et ce n’est pas une option puisque parvenir à cette conciliation est un enjeu important pour 90 % des salariés, alors que 62 % sont confrontés à des difficultés pour le faire, et seulement 32 % estiment que leur entreprise en fait assez pour les aider.

Au nombre des mesures à prendre pour faciliter la vie du salarié, l’aménagement des horaires et la sensibilisation des managers à la prise en compte des contraintes personnelles et familiales sont cités par environ un salarié sur deux et un dirigeant sur deux. Sur un point précis, les appréciations des deux populations divergent : les solutions de garde d’enfants complètent le trio de tête des sujets prioritaires pour les salariés (cité par 31 % d’entre eux) tandis que cet item, mentionné par 11 % des dirigeants, est relégué en dernière position des mesures à prendre ou à renforcer.

* L’étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 001 salariés des secteurs public et prive, représentatif de la population salariée travaillant en France métropolitaine et de 305 dirigeants d’entreprises du secteur privé.

Auteur

  • Séverine Charon