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Édito

Douce, dure ou dingue ?

Édito | publié le : 14.03.2017 | Guillaume le Nagard

Qu’on se le dise, la performance ne dépend plus des seuls savoir-faire, connaissances et expertises. Sans qu’elles aient disparu, ces compétences traditionnelles, ou hard skills, sont devenues des prérequis du recrutement ou de l’évaluation des salariés. Une forme de talent plus intangible fait de plus en plus la différence dans les choix des employeurs pour sélectionner leurs futurs collaborateurs et apprécier les résultats ou gérer la carrière de leurs insiders : ce sont les softs skills, ou « compétences douces ». Exemples en vogue : la créativité, le dynamisme, la proactivité, l’esprit d’équipe… Dans un univers toujours plus incertain, tertiarisé, tourné vers le service et le sur-mesure, ces qualités liées à l’innovation et au collaboratif semblent avoir déjà détrôné celle qui séduisait le plus ces dernières années : le leadership.

Bon nombre d’entreprises ont compris combien les aptitudes relationnelles, situationnelles ou émotionnelles sont utiles à souder le corps social. Elles commencent à intégrer des petites doses de curiosité, de force de proposition, voire de passion, dans leurs grilles de compétences. Certains jouent même la disruption en privilégiant des mad skills, centrées sur la transgression, l’inventivité, la capacité à sortir du cadre. Quand beaucoup d’autres semblent vouloir se rassurer : la soft skill la plus regardée des employeurs cette année est « la rigueur »… cette qualité déjà indispensable à un cadre de production ou à un clerc de notaire au siècle dernier !

Cette extension du domaine des compétences n’est évidemment pas sans conséquence pour l’ensemble des process de ressources humaines. C’est aux DRH qu’il reviendra de trouver le bon mode d’emploi.

Auteur

  • Guillaume le Nagard