Le bilan de la phase expérimentale sur le bulletin de paie “allégé” menée en 2016 dans une dizaine d’entreprises pilotes* se révèle plutôt positif. Du moins selon le rapport que Jean-Christophe Sciberras, DRH France de Solvay – missionné dès 2015 pour réfléchir à simplification de la fiche de paie – a remis le 20 février au gouvernement.

Ainsi, les salariés interrogés (plus de 9 000 répondants) se déclarent globalement satisfaits de la nouvelle version, jugée lisible et compréhensible par une large majorité (plus de 85 % se disent plutôt ou très satisfaits). À quelques détails près : près de la moitié n’adhère pas à la suppression du nom des organismes auxquels les cotisations sont versées. D’autres estiment que certains points (dont les libellés) pourraient être améliorés. Ce qui, note le rapport, montre les limites de l’exercice de clarification « auprès d’une population qui ne maîtrise qu’imparfaitement l’architecture et le contenu du système de protection sociale ».

Pas de tension particulière, donc – d’autant que la diffusion du nouveau bulletin s’est accompagnée d’actions de communication ad hoc. Ni d’incident notable à déplorer dans la mise en œuvre, hormis quelques difficultés techniques portant sur « les formats des fichiers informatiques et l’éditique en fin de chaîne ». Selon le rapport, les entreprises pilotes et les éditeurs ont consacré en moyenne moins de 100 jours/ homme à l’élaboration de la nouvelle maquette, aux adaptations logicielles et d’impression et aux tests. Le point clé étant, pour les chefs de projets concernés, de ne pas sous-estimer le temps nécessaire aux différentes étapes : préparation approfondie en amont, mobilisation de profils experts, partenariat avec l’éditeur, contrôle et vérification.

À noter que le rapport relaie les réponses apportées par la direction de la Sécurité sociale aux différentes interrogations suscitées par les textes réglementaires.