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3 questions à… Jérôme Le Segretain

Acteurs | publié le : 21.02.2017 | Virginie Leblanc

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3 questions à… Jérôme Le Segretain

Crédit photo Virginie Leblanc

La branche Caisse d’épargne a signé le 25 novembre dernier un accord sur les conditions de vie au travail. Très proche de celui bouclé en juillet par les Banques populaires*, il entend accompagner les salariés face aux transformations des activités, liées au digital. Le directeur Pilotage des transformations et conduite du changement du groupe BPCE détaille son contenu.

Quels sont les objectifs de cet accord sur les conditions de vie au travail ?

Nous sommes convaincus que la réussite de nos entreprises tient à l’équilibre entre performance économique, satisfaction clients et bien-être des salariés. À travers cet accord, l’ensemble des entreprises de la branche Caisse d’épargne s’engagent à poursuivre ou à ouvrir des discussions sur tout ou partie des quatre axes définis dans le texte : l’accompagnement des transformations et l’anticipation des impacts sur les conditions de travail ; l’environnement de travail et la conciliation vie professionnelle-vie privée ; l’organisation du travail ; le management et les relations de travail.

Vous abordez dans ce texte l’incidence de la transformation digitale sur les métiers et les conditions de travail : quelle est la nature de ces changements et comment les accompagnez-vous ?

Les clients se déplacent de moins en moins en agence et communiquent de plus en plus par messagerie avec leur conseiller. Par ailleurs, ils sont de plus en plus autonomes et réalisent certaines opérations eux-mêmes via les outils digitaux. Le métier évolue avec le renforcement de la fonction de conseil chez les commerciaux. Pour accompagner ces changements, nous souhaitons renforcer l’anticipation des impacts humains dans les transformations. Il est prévu, par exemple, que la DRH groupe s’appuie sur des caisses pilotes afin de percevoir les conséquences opérationnelles de la transformation visée, les éventuels ajustements et l’accompagnement à mettre en place.

Nous portons également un intérêt aux nouvelles formes de travail et notamment au télétravail. La DRH groupe a d’ailleurs communiqué un guide de mise en œuvre sur le sujet. Nos entreprises sont incitées à développer cette modalité d’organisation du travail qui permet un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. En outre, les entreprises de la branche ont d’ores et déjà reconnu un droit individuel à la déconnexion, qui se traduit par l’absence d’obligation de répondre aux messages électroniques en dehors de son temps de travail. La diffusion de « bonnes pratiques » sur cette thématique est également prévue. Plus largement, un des objectifs de l’observatoire de la qualité de vie au travail que nous créons est de partager des expérimentations menées localement.

Comment envisagez-vous de traiter le sujet des dispositifs d’expression des collaborateurs ?

Les espaces de partage et d’expression sont présents sous différentes modalités. Nous disposons déjà d’un baromètre social groupe. L’accord impulse une dynamique pour que les salariés puissent s’exprimer sur des dysfonctionnements techniques et organisationnels et trouver des solutions collectives. Après des tests en 2016, nous travaillons au développement de dispositifs d’expression des salariés sur des moments clés de leur vie professionnelle, afin de pouvoir répondre au mieux à leurs attentes en termes d’évolution et d’accompagnement, notamment sur les fonctions de management.

Les managers sont aussi concernés par des groupes d’expression à travers les ateliers de codéveloppement, un dispositif déjà opérationnel dans de nombreuses Caisses d’épargne.

* Lire Entreprise & Carrières n° 1307.

Auteur

  • Virginie Leblanc