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L’enquête

Steelcase : Pas d’accord, mais du télétravail tout de même

L’enquête | publié le : 14.02.2017 | E. F.

Concepteur et fabriquant de solutions de mobilier de bureau, auteur de livres blancs sur le bien-être au travail, Steelcase s’est décidé à organiser le télétravail de ses propres salariés il y a deux ans. Aujourd’hui, environ un sur six télétravaille. « C’est un moyen d’améliorer la qualité de vie des salariés, mais c’est aussi un enjeu de marque, déclare Cyrielle Delacourt, responsable RH chez Steelcase. Nous parlons du télétravail à nos clients, c’est délicat de ne pas le pratiquer. » Mais le télétravail, généralisé chez Steelcase début 2015, est sans doute avant tout un enjeu RH. « Les salariés étaient très demandeurs, pour réduire leur temps de transport et pouvoir se concentrer en dehors de leur open space », explique André Christ, délégué syndical central CGT. Il y avait aussi un enjeu d’équité : Steelcase pratiquait le télétravail gris, autrement dit au bon vouloir des managers, depuis des années.

300 salariés éligibles

Aujourd’hui, une centaine de salariés de cette entreprise située près de Strasbourg disposent d’un avenant à leur contrat de travail et peuvent télétravailler jusqu’à deux fois par semaine depuis leur domicile. Sur les 685 salariés qu’emploie la société, environ 300 sont éligibles, principalement ceux du siège ; en sont exclus les salariés du site industriel, certaines professions requérant une présence ainsi que les commerciaux nomades, qui disposent déjà de contrats de travail spécifiques.

La direction de Steelcase n’a pas souhaité négocier un accord de télétravail, au grand dam de la CGT, qui soutient néanmoins le dispositif, très populaire. « Dès le début, il était clair que la direction souhaitait répondre aux attentes des salariés mais sans se contraindre par un accord », explique Cyrielle Delacourt. L’entreprise a néanmoins procédé à une concertation. Elle a créé un groupe de travail composé de représentants de la DRH, de syndicalistes et de salariés qui a été chargé de poser les règles du télétravail. Ses membres pouvaient s’inspirer de l’expérience d’une quarantaine de salariés qui ont testé cette organisation pendant quelques mois. Deux ans après sa généralisation, le bilan est positif. La direction comme la CGT estiment que les salariés sont satisfaits.

Auteur

  • E. F.