Le ministère du Travail a proclamé, le 3 février, les résultats des élections des représentants des salariés dans les entreprises employant moins de 11 salariés ou chez des particuliers employeurs. Sur les 4,5 millions de salariés concernés, seulement 331 000 (7,35 %) se sont déplacés, entre le 30 décembre 2016 et le 13 janvier 2017, pour voter. La CGT arrive en tête (voir le tableau), devant la CFDT, FO, l’Unsa, la CFTC, Solidaires et la CFE-CGC. Celle-ci ne se présentait que dans le collège cadres, où elle arrive en tête.

La CGT impute les 92 % d’abstention à la faiblesse de la campagne de communication du gouvernement et au report des élections pendant les fêtes de fin d’année. Le scrutin, initialement prévu entre le 28 novembre et le 12 décembre 2016, a été reporté en raison d’une procédure de la CGT contestant la représentativité interprofessionnelle du Syndicats des travailleurs corses (STC).

Pour la CFDT, l’abstention s’explique aussi par le vote sur sigle. Dans les entreprises de plus de 11 salariés, ces derniers votent pour des listes de noms ; le taux de participation dépasse en moyenne 60 %. Le ministère du Travail estime, lui, avoir mené une campagne « de grande ampleur » pour inciter au vote.

La CGT se réjouit que les salariés aient placé en tête un syndicalisme qui « propose, conteste, revendique, lutte et négocie ». La CFDT observe qu’il est difficile, compte tenu du faible taux de participation, de tirer les enseignements de cette élection. Elle estime néanmoins que le recul des trois plus grandes organisations « méritera d’être analysé ».

Les résultats des élections dans les TPE seront additionnés, fin mars, à ceux des entreprises de plus de 11 salariés et des chambres d’agriculture. La précédente mesure générale de l’audience des syndicats, en 2013, avait placé la CGT en tête (26,77 %) devant la CFDT (26 %), FO (15,94 %), la CFE-CGC (9,43 %) et la CFTC (9,3 %).