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Seniors : Le congé de fin d’activité des routiers s’invite dans la campagne présidentielle

La semaine | publié le : 31.01.2017 | Véronique Vigne-Lepage

« Nous allons prévenir les candidats aux élections : le débat autour du CFA est une bombe sociale. » Florence Berthelot, déléguée générale de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), est aussi remontée que ses confrères des onze autres organisations patronales et salariales de la branche*. Le CFA permet aux conducteurs routiers, depuis 1997, de partir à la retraite à 57 ans, avec 75 % de leur salaire pendant cinq ans. Leur colère vient de l’absence de réponse à une lettre ouverte commune adressée au Premier ministre le 23 janvier, qui demande à l’État de clarifier son engagement à venir dans ce dispositif qu’il finance actuellement pour moitié (soit 100 millions d’euros par an). Pour la branche, il y a urgence : en 2016, plusieurs Urssaf ont engagé des redressements contre des entreprises (un demi-milliard d’euros au total), considérant que le CFA doit être taxé comme un régime de préretraite. « Or, rappelle Florence Berthelot, le tribunal des affaires de sécurité sociale de Seine-et-Marne a jugé, le 19 décembre 2016, qu’il n’était nullement taxable. » Le PLFSS borne la non-taxation à fin 2017. Pour réduire les risques financiers, les organisations patronales menacent de dénoncer l’accord de 1997. « Mais sans légitimité, estime Jérôme Vérité, secrétaire général transport à la CGT. Le régime étant sécurisé pour 2017, il faut poursuivre la négociation pour une évolution du dispositif, qui n’intègre pas la livraison en véhicules légers et la logistique, ni la pénibilité. » Selon lui, « le CFA est le dernier facteur d’attractivité du métier ».

* TLF, FNTV, CSD, Fedesfi, Unostra, CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Snatt

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage