Les formations obligatoires et réglementaires (hygiène et sécurité, habilitations…) prennent un poids d’autant plus important dans les budgets formation que les entreprises sont peu formatrices, constate une récente étude du ministère du Travail (Cereq Bref n° 350) sur les pratiques de 2014. Près de deux entreprises sur trois en ont financé en 2014, et 16 % n’ont financé que ce type de formation. Ainsi 27 % des entreprises de 10 à 49 salariés forment principalement pour répondre aux exigences réglementaires, et même 18 % consacrent la totalité ou presque de leurs formations uniquement à ces formations réglementaires ; une proportion qui tombe à 7 % dans le cas des entreprises de plus de 500 salariés.
Globalement, si 63 % de l’ensemble des entreprises ont financé ce type de formation, 58 % ont également investi dans des formations aux techniques spécifiques à un métier et 43 % dans des formations en informatique.
L’autre constat de l’étude est la concentration de ces formations sur les travailleurs les moins qualifiés et dans certains secteurs d’activité spécifiques (transport, construction, industriel non agroalimentaire, hébergement et restauration).
Conclusion de l’étude : plus les entreprises concentrent leurs efforts sur les formations obligatoires, moins elles apparaissent impliquées dans une véritable politique formation. Ces formations n’apparaissent pas comme étant de nature à générer un « effet d’entraînement » vers d’autres types de formations, et « sans elles, les entreprises ne formeraient pas plus dans d’autres domaines ».
