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Édito

Qualité à prouver

Édito | publié le : 24.01.2017 | Guillaume le Nagard

C’est encore un vaste chantier qui s’ouvre pour les Opca, mais aussi pour les prestataires de la formation : 2017 est placé sous le signe de la qualité – attestée – des formations. La réforme de 2014 confie en effet à tous les financeurs le soin de contrôler la qualité de l’offre.

Et les organismes de formation n’ont pas intérêt à louper le coche : il en va de leur référencement, qui conditionnera la prise en charge financière de leurs programmes par des fonds mutualisés. La quasi-totalité des Opca et quelques Fongecif participent à ce grand recensement via le “datadock”, un entrepôt de données ouvert aux prestataires qui doivent renseigner la vingtaine d’indicateurs élaborés par les financeurs pour attester de la qualité de leurs programmes, mais aussi y déposer de multiples éléments de preuve, cette dernière tâche étant allégée pour les détenteurs d’un label ou d’une certification de qualité reconnus par le Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles (Cnefop). À l’heure où nous bouclions, 6 400 dossiers avaient été déposés dans le datadock.

Lourdeur du processus, opacité des critères retenus, risque de standardisation de l’offre, ignorance des interactions entre le formateur et le formé qui coconstruisent la qualité de la formation… : les organismes de formation et leurs représentants adoptent pour le moment une posture inquiète vis-à-vis du dispositif, même si les leaders de ce marché – déjà bardés d’assurances qualité – ne devraient pas louper la marche. Pour les autres, les grincements de dents pourraient se multiplier à l’approche de la date couperet du 1er juillet, à laquelle les décisions de référencement seront rendues.

Auteur

  • Guillaume le Nagard