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Édito

Cultiver le dialogue social

Édito | publié le : 10.01.2017 | Guillaume le Nagard

Le dialogue social peut-il passer du strapontin au fauteuil d’orchestre au sein de la fonction publique ? Les signataires de l’accord de Bercy – soit 6 organisations syndicales représentatives sur 8 – en formulaient certainement le vœu. Ce texte, transcrit dans la loi de 2010 sur la rénovation du dialogue social dans la fonction publique, ouvre en effet un large champ de négociation, là où, hormis pour les rémunérations, ne régnait que le statut ; il instaure aussi l’accord majoritaire et revoit les procédures électorales.

Six ans après, force est de constater que ce dialogue social n’occupe pas une place d’honneur. L’État lui-même n’a pas donné l’exemple dans la négociation qu’il a menée sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR) des fonctionnaires, choisissant, il y a un peu plus d’un an, de rendre applicable un projet d’accord qui n’avait pas recueilli la majorité syndicale requise par la loi de 2010. Tandis qu’un certain nombre d’organisations syndicales avaient, elles, opté pour une classique posture du « toujours plus ». Heurs et malheurs du dialogue social.

Au plan local, les progrès sont mesurés. Pourtant dans les collectivités, le poids des contraintes budgétaires, les mutualisations et fusions, la loi Notre devraient pousser au dialogue avec les syndicats et les agents. Tout comme, dans les hôpitaux, la nécessité de mieux organiser le travail.

Bien sûr, la démocratie sociale ne se décrète pas. Sortir des jeux de rôle de part et d’autre pour façonner une culture de la négociation demandera du temps et de la patience. Des collectivités, des administrations, des hôpitaux en posent en ce moment les fondations, avec des chartes, des groupes de réflexion et, surtout, de vastes programmes de formation des cadres.

Auteur

  • Guillaume le Nagard