« Pour les entreprises, le prix du foncier compte en premier »
Les catégories socio-professionnelles les moins élevées occupent des emplois peu qualifiés, le plus souvent en horaires décalés, incompatibles avec les transports en commun. Les plus jeunes peinent à décrocher leur permis de conduire. Ils n’obtiennent pas de prêt bancaire pour s’acheter une voiture avec un CDD. Cela retarde leur accès à l’emploi, notamment en zones urbaines sensibles.
À présent, les entreprises pensent davantage à leur stratégie de localisation en fonction des dessertes en transports en commun, mais c’est quand même le prix du foncier qui compte en premier. Dans une période de fort chômage, elles ne s’en préoccupent pas tant que cela. Si elles se trouvaient en situation de difficulté de recrutement, elles réaliseraient des efforts. Dans les années 1970, les usines Berliet finançaient des ramassages d’entreprises, par exemple. À présent, les entreprises estiment qu’elles paient déjà une taxe pour le développement des transports et que cela suffit.
Si STMicroelectronics, Disneyland, Nestlé et d’autres entreprises incitent au covoiturage, c’est qu’elles y ont un intérêt comme récupérer de la surface en parking, par exemple, ou bien que cela contribue à leur image en matière d’environnement.