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Hubert Clerbois associé d’EPS partenaires

La semaine | L’interview | publié le : 03.01.2017 | Hélène Truffaut

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Hubert Clerbois associé d’EPS partenaires

Crédit photo Hélène Truffaut

« Les fonds à horizon permettent un pilotage plus fin du Perco »

À compter du 1er janvier 2017, l’Observatoire EPS de l’épargne d’entreprise s’enrichit d’un huitième univers : les fonds à horizon. Pourquoi ce coup de projecteur sur cette modalité particulière de gestion pilotée du Perco ?

Avec la loi Macron, la gestion pilotée est devenue le mécanisme d’affectation par défaut des sommes versées dans les Perco, auparavant fléchées, en l’absence de choix du salarié, vers des fonds monétaires – option peu judicieuse pour du long terme. Cette mesure a redonné du sens à la gestion pilotée, qui draine de plus en plus d’épargne dédiée à la retraite, soit par défaut, soit parce que le salarié décide de ne pas se compliquer la vie. Il nous semblait donc important de lui redonner de la visibilité, en nous intéressant aux fonds à horizon ou générationnels, qui sont une alternative aux grilles de désensibilisation classiques et pour lesquels il n’existait pas d’outils de comparaison.

Comment ces fonds fonctionnent-ils par rapport aux grilles et comment l’Observatoire va-t-il procéder ?

Dans les deux cas, il s’agit de réduire progressivement le risque à l’approche de la retraite. Le système de grille, plus simple à mettre en œuvre, est le plus répandu : l’accord Perco définit une ou plusieurs grilles d’allocations (offrant alors différents niveaux de risque et de rendement). Chaque grille repose sur des fonds purs – généralement actions, obligataire, monétaire –, les arbitrages étant effectués de manière automatique par le teneur de compte. Le système des fonds à horizon fonctionne, lui, avec des fonds par « génération » de cinq ans, qui sont, de fait, multi-entreprises. Le salarié entre et demeure jusqu’au bout dans le fonds correspondant à son horizon de retraite, par exemple 2025 ou 2030. Et c’est le gérant financier qui s’occupe lui-même des arbitrages. D’où un pilotage moins abrupt, un peu plus fin qu’avec les grilles. Dans un souci de simplicité, nous demandons aux sociétés de gestion qui participent à l’Observatoire de nous présenter un fonds entrant dans la phase de désensibilisation – à 20 ou 25 ans de la retraite –, soit des fonds « millésimés » 2035 ou 2040.

Prochaine réunion de restitution ?

Les résultats de la 7e édition seront présentés le 23 mars prochain. Comme toujours, une table ronde est organisée pour l’occasion. Nous y parlerons des fonds obligataires, de leur fonctionnement et de ce que l’on peut en attendre dans un contexte de remontée des taux d’intérêt. Un thème sur lequel nous constatons un gros déficit de pédagogie…

www.epspartenaires.com

Auteur

  • Hélène Truffaut