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Édito

La route vers l’emploi

Édito | publié le : 03.01.2017 | Guillaume le Nagard

Les Français mettent une cinquantaine de minutes pour aller au travail et en revenir chaque jour. Mais derrière cette moyenne se dissimulent des écarts importants. Ainsi, les Franciliens ont besoin de plus de 68 minutes. Mais dans certaines zones d’habitation – ou d’activité – quand les dessertes locales sont insuffisantes ou mêmes inexistantes, les difficultés de déplacement constituent bien plus qu’une source d’inconfort ou de stress : un véritable frein à l’emploi.

Les principales victimes sont les personnes en insertion pour lesquels les difficultés professionnelles, organisationnelles et sociales – faiblesses de revenus, absence de véhicule, de permis de conduire, travail en horaires atypiques ou variables – se cumulent avec une vulnérabilité géographique – distance des lieux d’emploi, déficit d’offre de transports. Une personne en insertion sur deux a déjà refusé un travail ou une formation en raison d’un problème de mobilité. Près d’une sur trois a même été conduite dans ce cas à abandonner un emploi ou une formation.

La mobilité est aussi un problème pour les employeurs. Quatre sur dix ont rencontré des difficultés à pourvoir un poste et pour 59 % d’entre eux, un candidat l’a refusé en raisons de difficultés de mobilité. Les collectivités locales, les entreprises de transports, mais aussi certaines entreprises ont élaboré des dispositifs alternatifs aux modes de transport habituel : partage de véhicules, voitures à la demande, covoiturage organisé… Des solutions en zones urbaines sensibles, en zones d’activité, en périphérie des grands centres urbains, recensées par notre première enquête de 2017.

Auteur

  • Guillaume le Nagard