Les salariés légitiment les entreprises pour intervenir sur le champ de la santé et sont demandeurs d’actions pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle, selon un sondage.
« L’entreprise est devenue un territoire de santé à part entière », constate Stéphane Junique, président d’Harmonie Mutuelle, qui présentait les résultats de la 4e vague de l’observatoire Entreprise et santé Viavoice-Harmonie Mutuelle, première mutuelle santé de France avec 4,3 millions de personnes protégées, dont 53 % couverts par des contrats collectifs.
En effet, 87 % des salariés estiment que c’est le rôle de l’entreprise de contribuer à la bonne santé de ses salariés, soit une hausse de 7 points en un an. Les dirigeants sont encore plus nombreux à le penser (90 %, + 9 points). Si la tendance à la hausse est la même du côté des salariés et des dirigeants, les premiers sont 39 % à juger que leur entreprise est un lieu où « beaucoup ou pas mal d’actions sont menées pour leur santé », alors que les dirigeants sont 78 % à le penser.
Une divergence d’appréciation apparaît également lorsqu’on interroge les deux publics sur la perception du niveau d’implication des entreprises en matière de conciliation entre vie privée et vie professionnelle : 74 % des dirigeants considèrent que leur société est impliquée sur ces questions, mais seuls 32 % des salariés pensent que leur entreprise l’est réellement.
Un sujet qui suscite de fortes attentes chez les salariés : c’est un « enjeu » pour 9 salariés sur 10 et une « difficulté » pour 6 salariés sur 10. L’étude montre également que la principale difficulté rencontrée par 65 % des salariés est l’inflexibilité des horaires de travail en cas de contraintes familiales. D’où une forte demande d’aménagement des horaires (57 % des salariés), et un souhait de sensibilisation des managers sur ce thème (46 %). Les solutions de gardes d’enfants sont attendues par 31 % des salariés. Les cadres quant à eux sont 51 % à réclamer le développement du télétravail (27 % des salariés).