La dernière réunion a été bouclée le 13 décembre après une série de discussions entamées le 22 septembre en vue de renégocier l’accord de compétitivité signé en 2013 pour trois ans, et qui avait permis de passer la crise, notamment grâce à un plan de départs volontaires (8 260 salariés) et davantage de flexibilité. Le texte proposé pour la période 2017-2019 a été amendé au fil de l’eau, la direction cédant plusieurs points aux syndicats.

Car la firme au losange se porte mieux. L’industriel, qui a annoncé la diminution de moitié du contingent de 9 000 intérimaires, était resté prudent sur ses prévisions d’embauches. Il en proposait 3 000 en CDI, un chiffre remonté à 3 600 aujourd’hui, en deçà des demandes de la CFDT, qui souhaitait 4 500, « C’est mieux que rien », souligne Franck Daoût, délégué syndical central. La CGT quant à elle en réclame 14 000 sur trois ans. Autre pomme de discorde, la modulation annualisée du temps de travail et les samedis travaillés obligatoires, pour soutenir les pics de production. L’entreprise y a renoncé, en optant pour le volontariat le samedi et un allongement de la journée de travail de 1 h 15 par jour (et non plus de 1 h 30) payée en heure supplémentaire, et pas toutes les semaines. Le texte doit être validé et signé par les syndicats d’ici à la mi-janvier.