Avec tous ses accessoires : montre Rolex, chaussures Berlutti ou Louboutin, smartphone Black Diamond, attaché-case Hermès en croco pleine fleur écoresponsable, carte de membre à vie à l’Emirates Golf Club de Dubaï. Pour faire vraiment plaisir, ajoutez secrètement un golden parachute.

Chacun reçoit 100 millions d’euros. Il lance les dés à son tour et se déplace sur la carte du monde. Il y dépose tout ou partie de sa trésorerie en choisissant les pays où l’on paie le moins d’impôts. Le but du jeu est de gagner le premier la case Paradis fiscal. Très pédagogique aussi pour progresser en géographie : îles Marshall, îles Vierges, Montserrat, Nauru, Niue…

Retrouvez l’univers merveilleux des fusions-acquisitions. Habillez et dotez votre entité de ses plus beaux atours avant de la marier à un fonds de placement certes inhumain et cruel, mais qui lui redonnera après un sérieux lifting des allures de jeune pousse. Option haut de gamme : la poupée qui se démembre toute seule.

L’ouvrage régulièrement mis à jour constitue une véritable mine pour éviter la dictature du reporting aveugle. Une bibliothèque de 100 courriers d’excuses à personnaliser vous permet de refuser du tac au tac toute demande d’information. Si l’excuse ne suffit pas, des SMS agressifs sont proposés avec quelques noms d’oiseaux : bureaucrate-tortionnaire, machine à traire administrative, tigre de papier, fonctionnaire de mes fesses…

Tous les outils y sont : chronomètre, compteur digital de défauts, minuteur de pauses, sirène automatique à toute baisse de cadence, manuel de procédures (le SB = serrage de boulons, le CPQ = coup de pied au cul…), carnet d’avertissements… Hilarant quand il est utilisé avec des étrangers qui ne comprennent pas le français.

La trousse est complète : bonnet rouge, sifflet, porte-voix, tracts pré-imprimés, banderoles, fumigènes, stand ambulant de merguez… Deux modèles : la bon marché « Camarade » made in China, la Bon Marché « Leader d’avenir » pour défiler dans les beaux quartiers parisiens au slogan de « Casse-toi patron ! ».

Votre manager est un pervers narcissique. Vous décidez de le harceler à votre tour. En binôme, vous lui attribuez la plus belle crasse que vous pouvez imaginer : dénonciation fantaisiste, espionnage, abus de bien social, exhibition sexuelle, photos compromettantes sur les réseaux sociaux… Le vote des participants désigne le binôme gagnant. Très créatif et stimulant dans le lâcher prise.

Ce jeu, très en vogue aux États-Unis, facilite les plans sociaux. Vous confiez à chacun de vos collaborateurs une chaise. Au signal donné, chacun doit faire le tour de votre bureau en chantant l’hymne des Bienheureux de la marge brute. Celui qui tombe de sa chaise ou qui ne sait plus les paroles est immédiatement viré sous les applaudissements de ses collègues. Crée paradoxalement une très bonne ambiance.

L’enjeu est d’essayer de calculer le moment de son départ à la retraite. Plus on vieillit, plus la date recule. C’est la version moderne du paradoxe d’Achille et de la tortue de Zénon d’Élée. Uniquement pour managers férus de dialectique.

Trop drôle ! Se joue à deux. Chacun à son tour fait semblant de mener un entretien annuel d’évaluation, mais c’est en fait un entretien préalable au licenciement. Tous les coups bas sont permis, l’objectif est que votre adversaire craque le plus rapidement possible. Entretient le sadisme de façon originale et joyeuse.

C’est une innovation : chacun à son tour tourne la roue qui s’arrête sur une start-up. Vous décidez d’y investir ou non. Attention, certaines n’ont pas mené d’études de marché, d’autres ont pipeauté leur business plan ou inventé des tours de table bidons. À vous de transformer les pépins en pépites. Succès assuré de ce jeu que déjà certains appellent la roue de la forte thune…