La fréquence des accidents du travail (AT) marque un palier et reste à un des niveaux des plus bas depuis 70 ans avec un indice de 33,9 accidents du travail avec arrêt pour 1 000 salariés en 2015 (-0,3 % par rapport à 2014), souligne la branche AT-MP de l’Assurance-maladie, à l’occasion de la publication de son rapport de gestion, le 15 novembre. Certaines activités comme les services à la personne enregistrent une hausse de 3,4 % avec un indice de fréquence très préoccupant : 92,7 AT pour 1 000 salariés en 2015.
Autre facteur de préoccupation pour la branche, « les lombalgies représentent aujourd’hui 20 % des accidents du travail, c’est énorme », alerte Marine Jeantet, directrice des risques professionnels. Leur nombre ne diminue pas depuis dix ans en dépit de la baisse de la sinistralité, et « les lombalgies engendrent des arrêts courts de moins de deux semaines mais répétitifs, selon Marine Jeantet, et elles représentent un coût d’un milliard d’euros par an, cela vaut donc la peine d’agir sur la prévention primaire, ce que nous faisons d’ailleurs depuis 40 ans, et actuellement via le programme TMS Pros. »
Parmi les secteurs présentant un sur-risque en matière de lombalgie figurent les métiers d’aide et de soins à la personne et certaines activités logistiques. Pour mieux prévenir les lombalgies liées au travail, la branche va sensibiliser le secteur des services à la personne, en commençant par les maisons de retraite. Elle insiste sur la nécessité d’agir en amont sur le retour à l’emploi. Une expérimentation concernant 70 patients est en cours depuis début 2016, associant prise en charge médicale et réinsertion professionnelle.
