« Cette victoire ne devrait pas changer grand-chose » rassure Marc Porter, représentant du parti républicain en France. Au vu des résultats des élections outre-Atlantique, l’inquiétude est pourtant là.

Les Américains sont les premiers investisseurs étrangers dans l’Hexagone. Ils sont à l’origine de 440 000 emplois directs et de 2 millions d’emplois indirects, selon le baromètre de l’AmCham (chambre de commerce américaine en France)-Bain 2015.

Mais plutôt que prédire un reflux des sociétés américaines chez nous, les représentants des Républicains, comme des Démocrates à Paris, voient plutôt dans l’accession de Donald Trump au pouvoir une opportunité pour les entrepreneurs.

Le futur président martèle en effet sa volonté de ramener le taux d’imposition sur les sociétés – l’un des plus élevés au monde – de 35 % à 15 %.

« Elles auront donc davantage d’argent pour investir aux États-Unis, mais également en France, estime Joseph Smallhoover, représentant du parti démocrate en France. Les Américains apprécient les travailleurs français, parce qu’ils sont bien formés, très qualifiés et productifs. Et si Donald Trump est isolationniste sur le plan militaire, il ne l’est pas sur le plan du business. »

Certes, le magnat de l’immobilier n’envisage pas de dispositif particulier pour soutenir l’investissement, remarque Marc Porter. Toutefois, l’attractivité de la France s’améliore pour 18 % des maisons mères américaines en 2015, contre 12 % en 2014, selon l’AmCham. Et plus d’un tiers (36 %) anticipe une augmentation de leurs effectifs au sein de leur(s) filiale(s) hexagonale(s) dans les deux ou trois ans. Une dynamique qui ne devrait pas se casser.