Quelques PME ont profité de la baisse d’activité et des aides pour engager leur personnel dans des formations qualifiantes et certifiants, éligibles au compte personnel de formation. Labeyrie, qui emploie 1 148 personnes, a mis l’accent sur cette orientation ; 63 salariés préparent un certificat de compétences professionnelles (CCP) d’opérateur dans l’agroalimentaire, 21 autres des CQP (conducteur de machine, nettoyage industriel), et 10 se forment comme « manager de proximité ».

« Nos collaborateurs suivent ces formations depuis de nombreuses années, mais nous n’y avons jamais envoyé autant de salariés et en si peu de temps », indique Valérie Gaudin, chargée de formation.

Même démarche du groupe Valette Foie Gras, qui a engagé 45 salariés sur le certificat CléA, une dizaine dans deux CQP (logistique, nettoyage industriel), une vingtaine dans le CCP opérateur en industrie agroalimentaire, d’autres encore sur le certificat Voltaire et le Tosa (certification en bureautique), etc. « Ce n’est pas un hasard si nous avons lancé un programme aussi important. Nous avons habituellement une politique volontariste, nous allons toujours au-delà de nos obligations en matière de formation », précise Cécile Cissé, DRH du groupe Valette Foie Gras.

Autre exemple : les Transports Rodriguez, dont l’activité s’est arrêtée pendant quelques mois, ont envoyé 17 salariés sur 29 se former au titre professionnel de conducteur de transport routier interurbain de voyageurs. « Cela m’a permis de garder mes chauffeurs, je craignais qu’ils ne partent. Et cela leur a permis d’acquérir un diplôme pour se mettre à leur compte ou travailler dans les transports en commun quand ils le souhaiteront », explique Antonio Rodriguez, patron de la PME..