Le 26 octobre doit s’ouvrir une négociation sur les métiers et les conditions de travail des facteurs et des encadrants de la branche Services-courrier-colis de La Poste. Une initiative qui s’inscrit dans la continuité des précédents accords sociaux relatifs à l’évolution de différents métiers. Elle portera notamment sur la gestion du temps de travail, l’équilibrage des rythmes et des charges de travail, les remplacements, la gestion prévisionnelle des compétences, etc.
Un programme chargé, dans un contexte social tendu. Fin septembre, la fédération Sud-PTT avait dénoncé la dégradation de la situation sociale à La Poste, avec des témoignages d’anciens salariés et l’évocation de cas d’accidents du travail et de suicides.
La CGT affirme l’urgence de « réhumaniser la vie au travail des postiers » et la CFDT dénonce une « gestion au tableur interdisant toute discussion sur le travail ».
Le 13 octobre, démarche inhabituelle, ce sont huit cabinets d’expertise CHSCT qui ont adressé une lettre ouverte à Philippe Wahl, Pdg du groupe, pour alerter sur la dégradation des conditions de travail et le « mépris du dialogue social ». « Nous constatons la récurrence d’organisations du travail de plus en plus tendues, d’effets de plus en plus délétères sur la santé au travail, souligne Nicolas Spire, d’Aptéis. En outre, il n’est tenu aucun compte de nos propositions et nous sommes confrontés à une stratégie de contestation. »
La Poste a réagi en rappelant la signature de plus de 1000 accords sociaux locaux en 2015 et sa volonté de « contribuer à la bonne réalisation des expertises votées par les CHSCT et de tenir compte de leurs conclusions ». Une date de rencontre avec les experts n’était pas connue au moment de notre bouclage.
