Cinq syndicats de La Poste (52,19 % de représentativité) ont signé le 12 octobre dernier un nouvel accord intergénérationnel pour trois ans, qui succède à celui de janvier 2014. Le texte vise à favoriser l’embauche des jeunes et leur intégration (lire aussi p. 23) et modifie quelque peu le volet seniors.
Principal changement, réclamé par de nombreux syndicats : la pérennisation jusqu’au 30 juin 2018 du temps partiel aménagé senior (TPAS), permettant à des fonctionnaires ou à des salariés un passage à temps partiel puis une dispense d’activité rémunérée à 70 %, jusqu’à quatre ans avant leur retraite. « Ce dispositif devait jusque-là être renégocié chaque année, explique Norbert Demé, secrétaire général adjoint de FO Communication (signataire). Les agents ont désormais une visibilité sur deux ans pour mieux programmer leur départ éventuel. »
La CGT (1er syndicat), non-signataire, déplore notamment que l’âge pour bénéficier du TPAS passe de 57 à 58 ans : « Nous demandions également une augmentation significative de l’indemnité de départ à la retraite, en particulier pour les faibles pensions, ainsi que l’extension des dispenses d’activité pour pénibilité à d’autres catégories – agents de cabine, chauffeurs, etc. », justifie Emmanuel Cottin, secrétaire départemental CGT des services postaux de Paris.
Par ailleurs, La Poste va ouvrir des négociations sur les conditions de travail des facteurs et des encadrants d’ici à la fin du mois. Une demande de plusieurs syndicats, inquiets de l’impact humain des réorganisations et des risques de suicide.
