Selon l’étude mondiale « Salary forecast 2017 », menée entre juin et août auprès de 1 400 entreprises par le cabinet Kienbaum (recrutement de hauts dirigeants et conseil en RH), ce sont les entreprises européennes et chinoises qui prévoient les plus fortes augmentations de salaires pour leurs cadres et dirigeants l’année prochaine. La hausse devrait atteindre 3,3 % en Europe (+ 2,5 % en Europe de l’Ouest, + 4,2 % en Europe de l’Est) et + 4,6 % en Chine, contre + 2,4 % aux États-Unis.

En taux réels (corrigés de l’inflation), « l’avance du Vieux Continent est encore plus flagrante », observe Kienbaum. La France et l’Allemagne arrivent en tête des pays occidentaux les plus généreux, avec des augmentations réelles de 1,6 %, loin devant les États-Unis (+ 0,4 %), la Russie (+ 0,4 %) et le Japon (– 0,7 %). Cependant, l’étude montre qu’en Europe de l’Ouest et aux États-Unis, les salariés se situant au premier niveau d’encadrement sont souvent les moins bien récompensés au profit des spécialistes, du top management et du directoire, alors que « le “lower management” regroupe souvent les maîtres d’œuvre de grands chantiers comme la conduite du changement ou la transformation digitale », relève Sofia Sefrioui, responsable de l’activité conseil en rémunération chez Kienbaum France.