En 2016, la rémunération d’un salarié non cadre s’établit en moyenne à 1 567 euros brut mensuels, en hausse de 0,7 % sur un an, soit la plus faible évolution depuis 2010, selon le dernier baromètre* Randstad, publié le 5 octobre. Qui atteste d’un cinquième recul consécutif du rythme de progression du salaire de cette population, constate Mickaël Hoffmann-Hervé, directeur général délégué en charge des ressources humaines de Randstad France. Une modération qui, estime-t-il, « ne s’explique que partiellement par la conjoncture », rappelant que « le salaire des cadres accélère » (avec une progression de 1,7 % sur un an, d’après le dernier baromètre Expectra, filiale de Randstad, paru début septembre). Il pointe le smic, en hausse de 0,6 % cette année, « dont la revalorisation produit un effet d’entraînement quasi mécanique sur les rémunérations des salariés non cadres ». Effet qui « apparaît de plus en plus exclusif, s’affirmant comme le seul levier de leur progression ».

Dans le détail, un non-cadre gagne en moyenne 6,8 % de plus que le smic (1 466,62 euros au 1^er janvier 2016), la fourchette allant de + 4,4 % au-dessus du smic pour les ouvriers non qualifiés (1 532 euros bruts), jusqu’à + 21,4 % pour les professions intermédiaires (1 781 euros).