Depuis la création de notre association en 2006, notre objectif a été de démontrer qu’il est possible pour une entreprise de respecter les droits de l’homme et de faire des profits. Nous menons des actions de terrain auprès des donneurs d’ordre, des sous-traitants, des salariés, des consommateurs, afin d’améliorer les conditions de travail. Notre approche vise à comprendre les causes profondes des situations que nous constatons et à trouver les moyens d’agir sur le travail indécent, le travail forcé, et le travail des enfants.

Ce projet, conçu en partenariat avec un donneur d’ordre français, a donné des résultats tangibles. Le turnover a baissé de 100 % à 5 % par an. La productivité a connu une hausse de 10 % et la qualité des produits s’est améliorée. Le nombre d’heures supplémentaires a été réduit et les salaires ont été augmentés. Un comité de santé et sécurité a été mis en place avec des salariés élus. Nous n’avons toutefois pas pu travailler sur toute la chaîne de sous-traitance. Mais, grâce à cette riche expérience, nous publierons prochainement un guide pratique pour les entreprises et nous construirons des formations. Dans le même esprit, nous avons déjà publié un guide pratique sur le travail forcé, en partenariat avec la Fondation des droits de l’homme au travail.

Nous créons un fonds de dotation ouvert aux contributions des entreprises, afin de poursuivre notre combat contre le travail forcé, le travail des enfants et en faveur du travail décent. En octobre, nous organisons plusieurs événements dans le cadre du projet Susy – sustainable and solidarity economy, économie sociale et solidaire –, un projet européen qui a pour but de promouvoir l’économie sociale et solidaire comme une approche globale pour le développement durable et la lutte contre la pauvreté. RHSF a été retenue pour représenter la France dans le projet.