logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

La semaine

Insertion : Les emplois d’avenir sont-ils utiles ?

La semaine | publié le : 11.10.2016 | Élodie Sarfati

Dans un rapport sur l’accès à l’emploi des jeunes, publié le 5 octobre, la Cour des comptes ne se montre guère tendre pour les contrats aidés en général, et les emplois d’avenir en particulier. S’il est trop tôt pour en mesurer les effets sur l’insertion dans l’emploi durable – les emplois d’avenir, créés fin 2012, peuvent durer jusqu’à trois ans –, elle en pointe néanmoins les écueils : un ciblage trop large (20 % des jeunes sont au moins titulaires du bac) et un effet d’aubaine important, pour un coût élevé (près de 11 000 euros par an par contrat, hors formation et exonérations). Par ailleurs, « la tentative d’incorporer aux emplois d’avenir une composante significative de formation n’a guère été probante » et a pu concurrencer les dispositifs d’alternance, selon la cour.

Formations.

De quoi faire réagir la ministre du Travail, qui préfère voir le verre à moitié plein en se référant à une étude de la Dares, publiée dans la foulée. Celle-ci relève que 75 % des bénéficiaires d’emploi d’avenir ont suivi une formation (de 26 jours en moyenne) et 47 % une formation certifiante, majoritairement des habilitations (34 %). Myriam El Khomri insiste : « La première expérience professionnelle est déterminante pour les jeunes sans qualification. » La Cour des comptes recommande de réorienter les crédits vers des dispositifs d’accompagnement plus intensifs, comme la garantie jeunes et les dispositifs de deuxième chance.

Auteur

  • Élodie Sarfati