Les branches et secteurs de la presse quotidienne régionale et départementale ont raté leur Engagement de développement de l’emploi et des compétences (Edec) 2012-2015, signé avec l’État. C’est ce qui ressort du rapport final réalisé par le cabinet Id-Act pour la délégation générale à l’emoloi et à la formation professionnelle (DGEFP).

Selon ce rapport, daté de juin et qui devrait être rendu public prochainement, 22 millions d’euros, dont 10 apportés par l’État, étaient disponibles pour former les salariés de ces entreprises. Durant la période 2013-2014, seuls 3,5 millions ont été consommés, soit un taux de 16 % et, selon les premières estimations pour 2015, le taux de consommation finale serait de 19 %. De souvenir de DGEFP, c’est peut-être le plus mauvais résultat de tous les Edec depuis l’existence de cette politique.

Le rapport conclut que cette non-consommation des fonds ne trouve pas sa raison dans « l’argument parfois évoqué de la confidentialité » des politiques de GPEC, qui est « peu recevable, compte tenu de l’ampleur historique des mutations technologiques que traverse la presse quotidienne et du fait que tous les journaux cherchent à développer les contenus digitaux, même si rares sont ceux qui ont réussi à créer un modèle économique rentable ».

Les vraies raisons de l’échec proviennent plutôt d’« une faible culture RH et une gestion des compétences au mieux empirique, le plus souvent absente », d’« une fonction GRH non structurée », et de « l’absence de dialogue social permettant une réflexion sur l’anticipation des besoins de compétences. »